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Ce mois-ci, nous vous présentons l'histoire La visionnaire de Diémoz. L’histoire d’Anne-Marie Coste et de ses apparitions aurait pu s’arrêter à ce qui a été écrit dans les 2 articles précédents (1), mais il est bien plus étrange de penser qu’il y a une suite.

En effet, nous avons vu que la Mère Abandonnée n’était pas totalement satisfaite du travail effectué par Annette. Elle avait donc besoin de trouver un nouvel intermédiaire, ce qu’elle sembla faire, dès mars 1884, en demandant à une autre jeune domestique lyonnaise, Marie-Louise Nerbollier, de poursuivre la mission de celle qu’on surnommait alors la voyante de la Croix Rousse. Or une autre médium, peut-être avec le même Esprit et malgré un environnement de naissance très proche, ça donne une toute autre histoire...

Première apparition

Née à Lyon le 30 novembre 1859, dans une très modeste et non moins très pieuse famille de Canuts (les ouvriers tisseurs de soie de la Croix Rousse), Marie-Louise Nerbollier devient, à son tour, ouvrière tisseuse de soie. Elle a 21 ans lorsque son père meurt. A 24 ans, elle est engagée comme domestique chez Mme Abric (ou Mme Abry selon les sources) qui lui laisse une petite chambre de bonne dans son domicile, 1 rue d’Égypte (cette rue a été renommée plus tard rue Charles Dullin, juste à côté du théâtre des Célestins). C’est en ce lieu que la « Mère abandonnée » lui apparaît, en mars 1884, et lui demande d’aller dans la soupente de la rue Bonnet à la Croix Rousse, là où Elle était apparue à Anne-Marie Coste en 1883, et de prendre la suite de la mission.

On peut supposer que la soupente était plus propice aux communications avec l’invisible car, une fois sur place, l’apparition lui aurait demandé de se rendre à Diémoz, petite commune dans l’Isère, à une trentaine de kilomètres de Lyon. Elle s’y installera avec madame Abric dont elle sera désormais la dame de compagnie. Les deux femmes, d’abord accueillies au château, chez la comtesse de Piélat, prendront ensuite une maison rue de Bouvières où Marie-Louise, vite surnommée la sainte, restera 24 ans. Elle mourra dans cette maison, à 49 ans, le 15 août 1908, jour de l’Assomption de Marie.

Autres apparitions et autres demandes

Comme promis, une fois installée dans le petit village, Marie-Louise retrouve la Mère Abandonnée qui réclamera de nouveau qu’on lui frappe des médailles, mais cette fois avec l’inscription « Mère délaissée, priez pour nous ». Et, comme nous l’avons déjà vu dans les articles précédents, nous comprenons, en tant que spirites, que si les gens croient effectivement en Sa présence en un lieu, cela peut entraîner une ferveur capable de créer de véritables « miracles ».

L’apparition du 29 novembre 1886, près de la petite Chapelle Notre Dame de Lestras, sur Diémoz, se présente comme « Notre Dame du Très Saint Rosaire » et lui confirme le message de la Salette[1]. Elle se serait ensuite lavée les mains dans une petite source, près de l’étang. L’eau touchée, devenue ainsi bénie, aurait donné lieu, plus tard, à diverses guérisons. Seul demeure aujourd’hui, sur le lieu de l’apparition, un petit oratoire vers lequel quelques fidèles, de plus en plus rares, se rendent en procession lors de la commémoration annuelle de l’apparition, le 29 novembre, ainsi que le 15 août, après la messe de l’Assomption, seule messe annuelle à avoir lieu dans la petite chapelle de Lestras. Pourtant, en son temps, Marie-Louise Nerbollier avait, elle aussi, fait déplacer bien des pèlerins de tous pays dans ce petit village, comme nous allons le voir.

La même histoire vue par les spirites de l’époque

La revue Le Spiritisme d’août 1886, par l’intermédiaire du spirite lyonnais Henri Sausse et à travers un article sur le magnétisme, nous relate les événements de l’époque, sans grande tendresse pour la visionnaire et encore moins pour ceux qui l’exploitent dans le seul but de créer le « Paray-le-Monial du Dauphiné ». D’après la revue, la châtelaine, blessée par la laïcisation des écoles et soutenue par le curé de l’époque, voulait redonner de la ferveur chrétienne à son village.

Cela nous donne l’occasion de comprendre comment se fabrique un terrain propice aux hallucinations mystiques : « (Marie-Louise) avait manifesté de bonne heure des tendances vers le mysticisme religieux. (…) elle occupait ses loisirs aux lectures des missels et des évangiles qu’elle déchiffrait avec peine — son instruction ayant été tout à fait négligée — ou à la psalmodie endormante des rosaires et des chapelets. Sa nature névrosée aidant, elle s'hypnotisait elle-même, au murmure de ses paroles ramenées avec une désespérante monotonie et tombait dans des extases sans fin et des visions célestes. Elle suivait un peu, en ce sens, l’exemple de sa sœur aînée Lazarine, âgée de 25 ans, religieuse aux Ursulines de Saint-Cyr, au Mont-d’Or. Sous l’empire de ces pratiques répétées, la névrose ne fit que s’accentuer et Marie-Louise, en entrant chez Mme Aubry était arrivée au dernier degré de l’hystérie religieuse. »

Les stigmates de la passion

Amenée progressivement dans « la voie de l’emmiraclement », selon l’expression d’Henri Sausse, Marie-Louise s’est mise à vivre la passion tous les vendredis (jour de carême) ainsi que durant la Semaine Sainte et elle disait s'entretenir avec Jésus. « Cette pauvre fille est devenue la véritable chose du curé, qui la suggestionne à volonté et peut seul la réveiller en l’oignant avec ses sacrés doigts : l’index et le pouce de la main droite. Il y là une jonglerie ni bien neuve, ni bien curieuse. Tous ceux qui s’occupent de magnétisme et de suggestion savent quelle influence étonnante on peut prendre sur un sujet malade, hystérique et névrosé. Plusieurs fois déjà on est arrivé à faire apparaître des stigmates sur les pieds et les mains de « sujets bien préparés. » »

Si on dénombre plus de 21 000 apparitions mariales déclarées de par le monde, rien que sur le vingtième siècle, il faut noter que l’Église, toujours très sceptique et prudente, après une enquête longue et minutieuse, n’en reconnaît qu’une petite poignée. Malgré tout, comme nous venons de le constater encore, le nombre de cultes et de chapelles ou statues construits sur les lieux des diverses apparitions sont légions.

Il en va de même des guérisons dites miraculeuses, infiniment plus nombreuses que celles qui sont réellement reconnues, car les critères, très stricts, obligent à éliminer, entre autre, toutes les guérisons qui auraient pu relever d’une cause autre que « céleste » (traitement médicamenteux, amélioration spontanée envisageable, etc.).

Or, dans le domaine des stigmates de la passion, il y a beaucoup moins de cas, Sur un peu plus de 300 cas répertoriés, l’Église n’en aurait, pour le moment, reconnu officiellement que deux :Saint François d’Assise, qui serait le premier stigmatisé de l’histoire au début du XIIIème siècle puis Catherine de Sienne au siècle suivant. Plus récemment, Padre Pio est connu pour avoir présenté des stigmates et sera peut-être le prochain stigmatisé reconnu.

Pour les spirites, comme nous l’a déjà laissé entendre Henri Sausse, les stigmates relèvent de la suggestion mentale. D’après Léon Denis[1] : « Par la suggestion, on provoque, dans l’organisme de sujets endormis, des modifications profondes ; on peut faire apparaître ou cicatriser des plaies, des stigmates, des brûlures, régler certaines fonctions, telles que la circulation, les sécrétions, etc., qui sont, dans l’état normal, soustraites à l’influence de la volonté. » Pour William Barrett[2], lorsque « le corps de l’extatique porte des marques correspondantes aux blessures du Sauveur crucifié, ce sont des cas d’autosuggestion inconsciente dus au regard intense et plein d’adoration que l’extatique dirige sur la figure sanglante du crucifix. »

Henry Sausse révèle au journal[1] l’expérience qu’il a tentée pour confirmer ces propos :
« Dans une réunion d’amis on s’entretenait du miracle de Diémoz. « Nous ne comprenions pas, dit notre correspondant, qu’au siècle où nous sommes, de pareilles jongleries puissent encore se  produire et être prises au sérieux. »

Pour mettre au courant des faits ceux qui les ignoraient, j’ai fait lire notre premier article sur la christomane de l’Isère et j’ai appuyé fortement l’opinion de notre rédacteur attribuant aux effets du magnétisme les phénomènes dont Mlle Nerbollier est la victime : joignant ensuite l’action au plaidoyer, j'ai endormi M. L., sujet qui n’est plus très sensible et qui n’était nullement préparé pour cette opération. Pendant son sommeil, j'ai tenu ses mains entre le pouce et l’index, lui assurant que sous mes doigts il se produirait des stigmates pareils à ceux de la miraculée de Diemoz ; que ces stigmates, d’abord rouges, deviendraient bleuâtres, puis noirs et je l’ai réveillée en lui laissant le souvenir de ce qui allait lui arriver. Le sommeil de mon sujet a duré, au plus, trente minutes. A son réveil, toutes les personnes présentes ont pu se convaincre que les stigmates existaient réellement : ceux de la main gauche, plus accentués, provoquaient une certaine raideur des muscles, qui ont repris leur souplesse habituelle après quelques passes. Les empreintes ont suivi la marche que je leur avais assignée : ce soir elles étaient toujours visibles, et tous nos amis ont pu constater que, grâce au magnétisme, il est très facile de faire des christomanes, si l’on veut en prendre la peine avec des sujets bien disposés.»

Quoi qu’il en soit, à la différence des apparitions mariales visibles, la plupart du temps, par les seuls visionnaires, les stigmates sont visibles par tous et impressionnent fortement, particulièrement si l’on songe au sacrifice du partage des souffrances du Christ qu’ils impliquent.

 [1]Journal Le Spiritisme d’août 1886

[1]Léon Denis, Dans l’Invisible, aux éditions Philman

[2]William Barrett, Au seuil de l’invisible, aux éditions Philman

Le pèlerinage de Diémoz

C’est maintenant à Diémoz que les pèlerins viennent en foule voir les stigmates du Christ qui disparaissent totalement dès le lendemain. On lit dans le Progrès de l’époque que : « Le château, ordinairement peu visité, change d'aspect le vendredi de chaque semaine. Ce jour-là, en effet, arrivent de nombreux pèlerins. »

La revue Le Spiritisme d’août 1886 nous décrit le difficile spectacle : « Nous avons voulu nous rendre compte de l’état de Marie-Louise, et nous sommes allés à Diémoz vendredi — le seul jour où le miracle ait lieu, les stigmates du crucifiement disparaissent dès le lendemain. Il y a foule dans l’antichambre du château. La « miraculée » est dans une pièce contiguë à l’aile du château. Le spectacle est pénible. Qu’on se figure une jeune fille vêtue de blanc, étendue dans un lit en souffrance. La face est convulsée, les yeux caves contractés, la bouche entrouverte. Un tremblement nerveux agite ce corps mu par la fièvre, tandis qu’un souffle s’échappe a peine de la poitrine oppressée. Marie-Louise est dans le sommeil magnétique le plus absolu ; son front est marqué de points noirs secs, représentant les traces de la couronne d’épines; les mains et les pieds sont piqués pareillement à sec. De temps en temps, elle se retourne sur son lit pour vomir du sang. C’est la plaie du côté qui sort à l’intérieur, explique la comtesse. Autour de la pauvre fille, la bande pieuse psalmodie et contemple d’un œil sec la patiente. De temps en temps, Marie Louise tombe en catalepsie, mettant ses bras en croix, avec des positions de rigidité très complètes. »

On trouve un ton encore plus ironique dans le journal Le Franc-Maçon du 24 avril 1886 : « « Elle est dans son lit, elle a du sang desséché aux mains, aux pieds, elle en rend par la bouche, et à trois heures, l'heure où le Sauveur est mort, elle étend les bras en catalepsie et reste ainsi « crucifiée » , comme ils disent, pendant une demi-heure. De temps en temps, elle sort de sa torpeur, pour (…) donner des conseils aux malades qui l'implorent. Car déjà les malades arrivent, et Marie Nerbollier leur répond languissamment : Priez la sainte Vierge et allez boire de l'eau miraculeuse. (…) Chaque jour de la semaine, on rencontre des croyantes qui puisent dans la mare où on a élevé une sorte de petite niche en pierre. Le vendredi, c'est une procession, on va voir la sainte et on termine par le pèlerinage. Déjà on vend des chapelets, des médailles, des scapulaires, et si vous cherchiez bien dans les petits magasins de Fourvière vous trouveriez l'endroit où on vend pour 50 centimes le litre, l'eau miraculeuse de Diémoz. (…) Chaque jour, à l'église, quand l'hostie est consacrée, Marie la sainte rend du sang par la bouche (…) Déjà les vieilles bigotes essuient précieusement ce sang répandu à terre et l'emportent sur leurs mouchoirs. Elles font mieux, les vieilles bigotes. Madame de Piélat les admet le vendredi, avant tout le populaire, à contempler la crucifiée dans son lit, et elles ont vu alors, — elles le disent du moins, — l'hostie se précipiter toute seule sur la langue de la sainte quand elle désire communier. Elle n'a qu'à ouvrir la bouche et, crac, on y voit une hostie. Si ce n'est pas du miracle ! Quant au rôle du curé, il est bien singulier. Cet estimable ecclésiastique a la haute main sur les expériences. Quand elle est agitée, c'est lui qui calme la malade en la touchant avec les doigts consacrés. La chose se passe devant cent témoins. La sainte est en crise, et le curé la touche en lui disant: Marie, réveillez-vous au nom de l'obéissance du christ. Et elle se réveille. »

Même si les organisateurs du miracle se défendent de toute suspicion au prétexte qu’ils laissent voir Marie-Louise sans demander aucune offrande aux visiteurs, la revue spirite poursuit : « Cela est vrai, tout se prépare pour que le pèlerinage de Notre-Dame-des-Roches devienne des plus fréquentés : on dit que M. Fava, évéque de Grenoble, ira lui-même l’inaugurer. Puis viendra l’établissement d’un petit couvent; des bibelots bénits seront mis en vente et Diémoz deviendra une succursale du Paray-le-Monial.

On dit aussi, mais ce doit être un propos de mauvaises langues, qu’un membre de l’organisation a un neveu intéressé dans une affaire d’omnibus desservant la localité...»

D’autres journalistes, moins suspicieux, mettent l’accent sur les améliorations que le public ressent après avoir vu la stigmatisée : « Tous les visiteurs admis à voir la jeune fille couverte de sang, étaient vivement émus, et prenaient la résolution de ne plus se plaindre du sort, qui leur était fait dans la vie en se reprochant amèrement, d'avoir horreur de la souffrance, et de se plaindre continuellement »

Monsieur de Cissey qui, après Annette Coste, s’est aussi intéressé à Marie-Louise Nerbollier, écrit suite à une visite qu’il lui avait faite : « Comment ne pas éprouver une véritable peine en voyant cette victime pauvre souffrir pour l’expiation des pêchés du monde et suspendre les effets de la justice divine. »

 Le désaveu de l’Église

La stigmatisée de Diémoz est bien loin de faire l’unanimité autour d’elle. Sa situation divise l’Église elle-même. Nous avons vu que l’évêque de Grenoble, l’évêque Fava, lui était très favorable, mais il décède en 1899, ainsi que l’abbé Germanet (le prêtre de la paroisse de Diémoz) la même année, et leurs successeurs, peut-être remontés par les accusations de tricherie que fait courir Mélanie Calvat, la visionnaire de La Salette, font tout pour dénigrer Marie-Louise. En 1900, le curé de Diémoz ira jusqu’à la dénoncer en chaire et à lui refuser les sacrements. En bonne chrétienne, elle se soumet et, si elle n’est pas appréciée dans le village, elle gardera cependant toujours le soutien indéfectible des Lyonnais.

Invitée par la supérieure des sœurs de Saint-Charles dans sa propriété des Odiberts à Pouilly-les-Feurs dans la Loire, Marie-Louise a une nouvelle apparition, en mars 1908, près d’une statue de la Vierge bénie par l’Archevêque de Lyon dix ans plus tôt. Une superbe croix, érigée en cet emplacement, rappelle ce souvenir.

Cinq mois après, le 15 août 1908, jour de l’Assomption de Marie, elle s’éteint à Diémoz. La messe funéraire aura lieu le 18 à la cathédrale Saint Jean à Lyon, ce qui démontre le soutien constant des Lyonnais envers la « Sainte de Diémoz ». Elle est inhumée ensuite au cimetière de Loyasse, sur la colline de Fourvière, et sa tombe devient un lieu de pèlerinage.

Corps incorruptible

La concession trentenaire n’ayant pas été renouvelée, on exhume son corps, près de 31 ans après son décès, et on le trouve alors parfaitement intact, souple, et exhalant une odeur suave. « Elle inclina la tête à droite puis à gauche, comme pour remercier l'assistance, et on lui fit toucher un chapelet de ses mains jointes et fermes » peut-on lire dans le procès-verbal dressé et signé par plusieurs témoins les 10 et 12 juillet 1939. On l'ensevelit ensuite dans le cimetière de Pouilly-les-Feurs, dans la Loire. En 1996, elle a été déplacée dans la tombe des prêtres et des religieuses.

Le miracle des bombes

L’épisode de la stigmatisée de Diémoz est vite retombé dans l’oubli, jusqu’au 26 mai 1944, où le village put se réjouir d’une protection divine. Ce matin-là, en pleine seconde guerre mondiale, un avion a déversé un chapelet de 8 bombes, entre le village et l’oratoire, mais sans atteindre personne. Pourtant, il y avait, dans ce périmètre, le lieu où les enfants étaient censés aller se protéger en cas d’alerte. Mais, ce jour-là, l’instituteur étant fatigué, l’école était restée fermée pour la journée. Un villageois a vu un éclat d’obus passer sous son bras, juste au moment où il levait les bras pour récupérer du linge sur l’étendage. On mit plus d’un mois à réparer toutes les fenêtres brisées par les déflagrations, mais il n’y eut, malgré tout, aucun blessé à déplorer. C’est donc en 1960 qu’on entoura l’oratoire marquant l’apparition d’un enclos et qu’on y éleva une croix pour commémorer le miracle des bombes.

Plus récemment, il se raconte qu’une petite protestante de quatre ans, dont les parents habitaient dans l'Est, mais avaient des cousins à Diémoz, fut guérie d'une maladie incurable et la famille fut convertie.

Les apparitions et guérisons de Diémoz, comme celles de Lyon, restent très confidentielles et ne peuvent tendre qu’à diminuer au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’épisode qui avait engendré la ferveur. Retenons simplement comment la foi et la confiance ont pu créer un contexte favorable aux guérisons. D’ailleurs, nous nous permettons d’emprunter la conclusion d’Henry Sausse, dans son article sur le magnétisme à propos de la visionnaire de Diémoz : « Comme on le voit, il n’est pas difficile de faire des miracles et de produire des miraculés. »


Références

[1] Cf. les articles des News du CSLAK « La Mère Abandonnée » en septembre 2023 et « Après le Miracle » en octobre 2023

[2] L’Église a reconnu l’apparition Mariale dans les alpages, au-dessus du village de la Salette en Isère, le 19/09/1846. La Sainte Vierge avait alors délivré à deux jeunes bergers un « message d'espérance » en rappelant qu’elle intercédait continuellement pour les hommes auprès de Son fils et qu’elle se souciait de la nourriture de son peuple.

[3] Léon Denis, Dans l’Invisible, aux éditions Philman

[4] William Barrett, Au seuil de l’invisible, aux éditions Philman