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Biographie de Léon Denis

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Léon Denis est né à Foug le 1er janvier 1846. Il découvrit le Spiritisme à 16 ans à travers le « Livre des Esprits ». Après la guerre de 1870, il prit la décision d’instruire le peuple.
Orateur éloquent et chaleureux, il entreprit plus de 300 à conférences à travers la France et l’Europe. Salomon Jugie écrira : « Les privilégiés qui ont eu la douce joie d’entendre jaillir de ses lèvres une inspiration vers le ciel, n’oublieront jamais l’élan vers l’infini qui les faisait tressaillir. Il était bien de là-haut ! »
Ecrivain tout aussi éloquent, ses ouvrages seront traduits dans la plupart des langues et lus aux quatre coins du globe. En savoir plus...

Ses ouvrages sont :

  • Giovanna (1880)
  • Le pourquoi de la vie (1885)
  • Après la Mort (1889)
  • Christianisme et Spiritisme (1898)
  • L’au-delà et la survivance de l’être (1901)
  • Dans l’Invisible : Spiritisme et médiumnité (1903)
  • Le Problème de l’être et de la destinée (1905)
  • Jeanne d’Arc médium (1910)
  • La Grande Enigme (1911)
  • La Guerre et le monde invisible (1919)
  • Esprits et Médiums (1921)
  • Synthèse doctrinale et pratique du Spiritisme (1921)
  • Le Génie Celtique et le monde invisible (1927)

Commentaires du livre : Le monde invisible et la guerre

Lorsqu'en juillet 1914, des bruits alarmants vinrent assombrir les coeurs, lorsque le 3 août fut affiché l'ordre de mobilisation, Léon Denis en ressentit une poignante affliction. Lui qui avait vu la précédente guerre et compris la cause de nos désastres, lui qui savait que l'Allemagne était à nouveau prête et qui devinait les lacunes de notre impréparation, comment eût-il gardé beaucoup d'illusions sur l'issue de l'effroyable aventure ? Mais il était loin de penser que la lutte serait aussi longue et aussi mons¬trueuse.
A ce moment, ses dispositions étaient prises pour se rendre aux eaux de Challes. Il y emmenait Mme Forget durement affectée elle aussi, par le désarroi général. C'est donc de Savoie que leur parvinrent les premières nouvelles de la guerre, l'écho des batailles du début, puis, après Charleroi, celui du splendide redressement de la Marne.
Le péril paraissant momentanément écarté, ils revinrent à Tours. C'est alors qu'ils prirent la réso¬lution de vivre ensemble afin de faire économie de logement et de main d'oeuvre. Leurs moyens d'existence étant des plus modestes, il fallait prévoir, au milieu de tels événements, une augmentation rapide du coût de la vie. L'année suivante, au cours de l'été, Léon Denis quittait donc son appartement de la rue de l'Alma pour aller s'installer, avec sa vieille amie, dans un local plus vaste et plus confortable, au n° 19 de la Place des Arts, où l'un après l'autre ils de¬vaient achever leur vie.
Léon Denis avait vu la plupart de ses familiers partir pour le front.
A soixante-huit ans et infirme, Léon Denis ne peut servir, mais il est quand même à son poste. Il suit, par la pensée, l'effort gigantesque des armées qui plient sous l'avalanche teutonne. Il écrit, mois par mois, des articles ardents et frémissants où bat son coeur de patriote et d'apôtre.
« Ce ne sont plus des milliers, ce sont des millions d'hommes qui se heurtent dans un choc formidable, dans une lutte telle que le monde n'en a jamais vue de semblable. »


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