5 - Panthéisme

France

Le Livre des Esprits paraît en 1857. Il est signé par Allan Kardec qui déclare avoir systématisé les dictées des Esprits et tout d'abord celles de l'Esprit de la Vérité.

L'ouvrage est divisé en quatre grandes parties :

  • Les causes premières
  • Monde spirite ou des esprits
  • Lois morales
  • Espérance et consolations.

Résumé de la planche

La première partie consacrée aux causes premières commence par un premier chapitre sur Dieu. Après la définition, on aborde le panthéisme et Kardec rajoute :
« Cette doctrine fait de Dieu un être matériel qui, bien que doué d'une intelligence suprême, serait en grand ce que nous sommes en petit. Or, la matière se transformant sans cesse, s'il en était ainsi Dieu n'aurait aucune stabilité ; il serait sujet à toutes les vicissitudes, à tous les besoins même de l'humanité ; il manquerait d'un des attributs essentiels de la Divinité : l'immuabilité. Les propriétés de la matière ne peuvent s'allier à l'idée de Dieu sans le rabaisser dans notre pensée, et toutes les subtilités du sophisme ne parviendront pas à résoudre le problème de sa nature intime. Nous ne savons pas tout ce qu'il est, mais nous savons ce qu'il ne peut pas ne pas être, et ce système est en contradiction avec ses propriétés les plus essentielles ; il confond le créateur avec la créature, absolument comme si l'on voulait qu'une machine ingénieuse fût une partie intégrante du mécanicien qui l'a conçue. L'intelligence de Dieu se révèle dans ses oeuvres comme celle d'un peintre dans son tableau ; mais les oeuvres de Dieu ne sont pas plus Dieu lui-même que le tableau n'est le peintre qui l'a conçu et exécuté.»

Planche

Le panthéisme

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Réflexion spirituelle

Pour aller plus loin, nous vous conseillons un passage dans le livre Oeuvres posthumes d'Allan Kardec, chapitre Les cinq alternatives de l'humanité :

« Si l'on interroge le sentiment intime de la presque universalité des hommes, tous répondront : «Nous vivrons.» Cet espoir est pour eux une consolation. Cependant une petite minorité s'efforce, depuis quelque temps surtout, de leur prouver qu'ils ne vivront pas. Cette école a fait des prosélytes, il faut l'avouer, et principalement parmi ceux qui, redoutant la responsabilité de l'avenir, trouvent plus commode de jouir du présent sans contrainte, sans être troublés par la perspective des conséquences. Mais ce n'est là que l'opinion du plus petit nombre.
Si nous vivons, comment vivrons-nous ? Dans quelles conditions serons-nous ? Ici les systèmes varient avec les croyances religieuses et philosophiques. Cependant toutes les opinions sur l'avenir de l'homme peuvent se réduire à cinq alternatives principales que nous allons résumer sommairement, afin que la comparaison en soit plus facile et que chacun puisse saisir, en connaissance de cause, celle qui lui semble la plus rationnelle et répondre le mieux à ses aspirations personnelles et aux besoins de la société. Ces cinq alternatives sont celles qui résultent des doctrines du matérialisme, du panthéisme, du déisme, du dogmatisme et du Spiritisme. »