Biographie de Albert de Rochas
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Eugène Auguste Albert de Rochas d'Aiglun, né à Saint-Firmin (Hautes-Alpes) le 20 mai 1837 et mort à Grenoble le 2 septembre 1914, est un militaire, polytechnicien, auteur, éditeur, traducteur et cartographe français. Auteur d'études sur les sciences militaires et le paranormal, il se spécialise vers la fin de sa vie dans le spiritisme, magnétisme, hypnose, lévitation, réincarnation. Ses travaux sont reconnus par Henri Bergson, Charles Richet, Camille Flammarion et Émile Boirac1. Ses ouvrages :
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Commentaires du livre : La suspension de la vie (1913)
Albert de Rochas, écrivain français qui s’est beaucoup intéressé au spiritisme et à la réincarnation, démontre dans cette œuvre écrite en 1913 les capacités incroyables du corps en expliquant des phénomènes que la majorité des gens rejetterait encore aujourd’hui, tant ils sont fascinants et surprenants.
Dans la Bible, Moïse jeûne 40 jours, tout comme Jésus. De nombreux ecclésiastiques ont eux aussi jeûné pendant le carême, on peut citer Sainte Elisabeth ou Sainte Catherine de Sienne.
Les animaux hibernants peuvent rester plusieurs mois sans manger. Les animaux à sang froid, comme la grenouille ou le serpent, supportent plus aisément des jeunes prolongés.
L’homme ne peut rarement survivre au-delà de 60 jours de jeûnes, la perte progressive de la vie se voit physiquement, l’individu a un pouls ralenti, seuls le cœur et les poumons restent en fonction, il est victime de violentes diarrhées, ses urines au début abondantes deviennent rares, foncées avec une odeur immonde ; son haleine aussi devient insupportable, ses forces vitales le quittent chaque jour un peu plus.
Certains animaux sont capables de rester de nombreux mois, voire plusieurs années sans manger.
Certains cas sont pourtant notifiés chez les hommes :
- Nicolas de Flue est resté sans eau et sans nourriture pendant 20 ans, seule l’eucharistie le rassasiait.
- Saint Joseph de Cupernito faisait 7 carêmes par an.
- Sainte Angèle de Foligno qui, pendant 12 ans, ne se nourrissait que de l’eucharistie.
- Le cas d’un enfant de 10 ans qui est resté sans boire ni manger pendant 5 ans.
- En 1684, un fou se prenant pour le Messie, est resté 72 jours sans s’alimenter ni même s’hydrater.
Les exemples de ce type ne manquent pas.
Plusieurs cas de jeûne prolongé concernent des personnes ayant de très lourdes pathologies physiques, alitées en permanence depuis des années et ne s’alimentant que de quelques gouttes d’eau en fréquences très espacées. On peut aussi constater que certains cas de refus de s’alimenter partent d’un problème mental, aliénation, auto-persuasion d’un évènement, c’est le cas de Mme Zélie Bouriou qui s’était auto-persuadée que son mari avait empoisonné son père. Il faut préciser que cette femme avait auparavant perdu ses 4 enfants, son mari mourut peu de temps après la mort de son père, tous ses drames ont certainement eu un impact sur la santé mentale et dans le discernement de Mme Bouriou.
Autre exemple, celui d’une américaine, Mme Ingham, sujette à de longues crises de catalepsie, qui vers 1881, est restée 360 jours sans se nourrir, son poids est passé de 105 kgs à 38 kgs.
En 1900, Mr Gaston Méry écrivit l’histoire incroyable de Rose Savary, jeune fille normande qui ne dort et ne mange jamais. La description qu’il fait de cette créature est fascinante.
Dans l’anorexie nerveuse dont sont victimes certaines jeunes filles, la sensation de faim n’est pas présente et elles peuvent rester des mois sans s’alimenter ou se contenter que d’une infime quantité de nourriture.
En 1886, une expérience médicale a été tenté par un certain Mr Succi, adepte du jeûne. Il est âgé de 35 ans, de corpulence plutôt maigre. Son défi est de jeûner 30 jours, sous surveillance médicale très stricte. Tout est mesuré et analysé : les selles, les urines, la vue, le rythme cardiaque…. Mr Succi s’hydratait avec de l’eau de Vichy, d’hunyadi janos (purgatif salin) et de l’eau pure.
L’expérience se conclut par une perte de 13 kgs du sujet mais sa santé est restée très bonne (sans doute due aux sels et aux minéraux contenus dans l’eau qu’il a bu). Il est à noter que la kola permet de supporter la fatigue sans essoufflement et la privation de nourriture, elle enlève la sensation de faim. De nombreux peuples ou tribus utilisent des « mixtures » permettant de ne pas souffrir de la faim, Mr Succi utilisait de la liqueur de Zanzibar pour supporter ses jeûnes précédents. Marguerite Bouyenval née dans l’Aisne en 1864, fut prise de violentes crises d’hystérie pendant 24h, à la suite d’un choc émotionnel très violent, puis tomba dans un sommeil profond pendant 20 ans. Elle fut soignée, entre autres, par les docteurs Charcot, Gilles de la Tourette, ainsi que de nombreux prêtres venus l’exorciser.
Marguerite est très amaigrie mais seulement au niveau adipeux, ses muscles sont encore assez présents, elle présente une insensibilité totale du corps, sa respiration est à peu près normale, son haleine n’est étonnement pas fétide, son teint est pâle et cireux, aucune expression de vie ne se lit sur son visage, ses mâchoires sont serrées, ses yeux convulsés ne permettent pas de voir l’état des pupilles, elle est dans un état de léthargie absolue, comme décrit pas le docteur Charcot : hystéro-épileptique plongée dans un état de léthargie ressemblant fortement à de l’hypnotisme, appelé léthargie par le Dr Charcot. Marguerite se réveille 20 ans après s’être endormie, elle s’éteindra quelques jours après…
Marie Thomas est restée plusieurs années en dormant, sans s’alimenter.
Marianne Olivonne, ardéchoise, tombe en léthargie, chaque année depuis 30, du 1er mars au 19 mars minuit, période durant laquelle elle ne mange pas, ne boit pas, et n’évacue ni urine ni matière fécale, ni transpiration.
Le cas d’Henriette est assez intrigant, cette enfant tomba dans un sommeil profond après avoir rencontré, selon ses dires, Jésus Christ. Le vendredi Saint, des plaies s’ouvrirent dans les mains et les pieds d’Henriette, elle saignât tout le jour, et le lendemain, tout avait disparu. A contrario, de nombreux Saints et Saintes dorment extrêmement peu, une heure par ci, une heure par là…
La mort apparente chez l’homme a parfois été confondue avec la léthargie et malheureusement pour certains, ils ont été enterrés vivants, d’autres ont eu un peu plus de chance et ont échappés de peu à cette fin inconcevable.
Nous retrouvons dans cette ouvrage plusieurs cas des plus effroyables, le docteur Simon Carleton estime que depuis l’ère chrétienne, environ 4 millions de personnes auraient été enterrées vivantes !
L’utilisation du curare, puissant anesthésiant bien connu de nos jours, laisse penser à une mort du corps physique, le corps est complètement inerte, mais la vue, l’ouïe et la pensée sont intactes. Albert de Rochas raconte l’histoire d’un colonel capable de « mourir » sur commande, d’un fakir nommé Haridès, pouvant rester enterré vivant pendant plusieurs mois (expériences qu’il a accomplies à plusieurs reprises). Un autre fakir, du nom Oumra-Doula, eût une fin des plus tragiques, son ennemi jeta une bouteille remplie de fourmis rouges, carnassières et voraces, lorsqu’on libéra Oumra-Doula de son tombeau, seul restait son squelette. Les fourmis avaient effectué un travail remarquable, plus aucun bout de chair ne restait accroché aux os de ce pauvre homme. Pour arriver à de telles prouesses, il est évident qu’il faut plus qu’un entraînement acharné. La pratique de la méditation intensive, une foi inébranlable envers le Tout Puissant et une alimentation spécifique constituée uniquement de lait pur et de fruits et légumes, jamais de viande, ni d’œufs !!
Les yogis qui pratiquent cette discipline parlent tous d’une félicité ressentie, d’un bonheur infini, d’une rencontre avec l’amour inconditionnel…
C’est connu depuis fort longtemps, certains petits organismes, même s’ils semblent bel et bien morts peuvent « revenir » à la vie, très souvent il s’agira de batraciens, de poissons, d’insectes, d’acariens ou de micro-organismes survivant dans des conditions extrêmes de températures ou de milieux absolument pas favorables au développement de la vie (milieu acide, alcalin, sulfureux…).
Les rotifères, ces petits animaux marins, ne dépassant pas 2 mm, font partie du zooplancton, ils ont la particularité de pouvoir rester endormis pendant 20 ans et de se « réveiller » au contact d’une simple goutte d’eau (p 60). Ambroise paré dans une de ses œuvres relate l’histoire d’un crapaud né et ayant vécu dans une pierre sans aucune ouverture. A Blois en 1851, à plusieurs mètres de profondeurs, dans un silex qu’ils venaient de casser en deux, des ouvriers trouvèrent un crapaud vivant, ils le remirent dans son habitat et refermèrent la pierre. Ce dernier fut étudié par un comité qui le présenta à l’Académie des sciences, le pauvre batracien ne survit pas longtemps à tous ces bouleversements… Plusieurs cas de crapauds enfermés dans des pierres et retrouvés vivants sont présentés dans ce livre.
Charles Richet, en 1882, conserva vivantes pendant 6 mois des tortues qu’il avait enfermées dans du plâtre. Il semblerait que les animaux à sang froid aient plus de facilité à se passer de nourriture que les autres animaux, mais comment respirent-elles ? Le mystère reste complet.
Les règnes minéral, végétal, animal ou humain ne sont finalement pas si éloignés les uns des autres, bien au contraire, ils se mêlent et s’entremêlent au fil des siècles et des environnements. Les pouvoirs de la nature sont si extraordinaires qu’ils ne cesseront jamais de nous surprendre. La vie telle que nous la connaissons est certainement une vision très étriquée de la réalité Divine.