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L'éveil spirite
L'éveil spirite

Ce mois-ci, nous vous présentons un nouveau livre L’Éveil Spirite d’Arthur Conan Doyle. Ce père du célèbre Sherlock Holmes, a aussi été l’un des plus ardents défenseur du spiritisme. Il a passé une grande partie des trente dernières années de sa vie à étudier, faire connaître et défendre cette doctrine qu’il affectionnait tant. Malheureusement, hormis son passionnant ouvrage l’Histoire du Spiritisme, les francophones, par manque de traduction, n’avaient accès qu’à une infime partie de ses écrits.

Puis les Éditions Fantaisium nous ont permis de mieux découvrir la plume spirite du grand écrivain en publiant 3 tomes, réunis dans un seul recueil intitulé par l’auteur lui-même La Trilogie Spirite. On pouvait alors suivre Arthur Conan Doyle pendant 3 grandes tournées internationales de conférences spirites qui l’avaient amené à parcourir près de 80 000 kilomètres à la rencontre de plus de 250 000 personnes au début des années 1920. Sa grande notoriété suffisait à remplir les salles du monde entier et à multiplier les ventes des journaux dans lesquels il signait un article.
Aujourd’hui, les Éditions Fantaisium poursuivent ce travail de connaissance par la traduction et la diffusion de nouveaux textes spirites rares, voire inédits, écrits par Conan Doyle entre 1915 et 1930. Cinq livres différents ainsi qu’un ensemble d’articles et d’interventions sont réunis dans l’ouvrage L’Éveil Spirite qui se lit, de ce fait, avec une grande facilité malgré les quelques 600 pages. On peut ainsi découvrir, dans un ordre choisi :
- La Nouvelle Révélation : le premier livre spirite rédigé par Arthur Conan Doyle. Il avait bien été traduit au moment de sa sortie en 1918 mais jamais réédité, alors rares sont les francophones qui connaissaient ce texte. L’auteur partage sa conception du spiritisme pour apporter espoir et réconfort à ceux qui souffrent.
- Le Message Vital : l’auteur lui-même le désigne comme la suite du précédent titre, mais on ressent une ferveur encore accrue, une conviction plus ancrée. On le comprend aisément en apprenant que, peu après la parution de La Nouvelle révélation, Conan Doyle a perdu son fils aîné des suites de la grande guerre. La douleur se cache avec pudeur dans le texte le plus mystique de l’auteur. Ce livre n’avait été traduit que de manière très confidentielle.
- Débat avec Joseph McCabe : c’est la retransmission d’un débat contradictoire sur le spiritisme, qui a réellement eu lieu à l’Association Rationalist Press, à Londres le 11 mars 1920, entre Sir Arthur Conan Doyle et Joesph McCabe, un auteur et orateur connu pour être l’un des plus grands porte-parole de la libre pensée en Angleterre. Le débat public avait été publié en brochure.
- L’Église Chrétienne Primitive et le Spiritisme Moderne : cet intéressant texte, qui montre bien l’érudition de l’auteur sur la Bible et l’histoire en général, avait été édité à l’origine sous forme d’une brochure d’une douzaine de pages vendue au prix sacrifié de 3 pence.
- Pheneas parle : c’est la retranscription de séances spirites familiales qui eurent lieu entre 1922 et 1926 avec Lady Jean Conan Doyle, la seconde épouse de l’auteur, qui se révélera être une excellente médium en écriture inspirée. Pheneas est l’Esprit guide de l’auteur qui s’est manifesté dans la famille, par son intermédiaire, la première fois le 10 décembre 1922. L’auteur a sélectionné les passages les plus instructifs pour le public, ne gardant ainsi qu’environ un tiers des communications d’origine.
- La Côte Inexplorée : Il s’agit ici d’un ensemble de 6 articles, parus entre 1919 et 1921, dans lesquels l’auteur commente des faits divers du quotidien ou des phénomènes inexpliqués. On y retrouve des récits de tombeaux déplacés et autres histoires de fantômes et de hantise, des récits de crimes élucidés par l’aide d’esprits, les débuts du spiritisme avec les Sœurs Fox, les apparitions ectoplasmiques, l’histoire de grands médiums, parfois décriés, comme Daniel Douglas Home, bref, tout ce qui constitue le spiritisme de l’époque.
- Articles et interventions : L’ouvrage s’achève sur divers articles, d’apport très variés, qui amènent un intéressant complément d’information. On découvre, entre autre, toute une partie sur le fameux Congrès Spirite de 1925 à Paris avec une interview que Conan Doyle a accordée au journal l’Intransigeant le 7 septembre 1925, suivi de la retranscription des deux conférences qu’il avait données au Congrès le 6 puis le 11 septembre 1925, et enfin un article, tiré des Nouvelles Littéraires du 12 septembre 1925, qui montre bien l’impact important qu’aura eu cet événement incontestablement mis en lumière avec cet orateur mondialement connu. Notons que Doyle avait fait l’effort, pendant ce congrès, de parler en français…
Un autre bon chapitre est consacré à « L’énigme Houdini ». Le célèbre illusionniste Harry Houdini était persuadé que tous les médiums étaient des fraudeurs qui, comme lui, ne faisaient que des tours de magie et il a donc passé trente ans de sa vie à chercher à les démystifier. Mais ce grand sceptique était aussi ami avec Conan Doyle et c’est ensemble qu’ils partaient enquêter sur les divers phénomènes paranormaux.
L’écrivain analyse aussi quelques écrits posthumes attribués à de grands auteurs et nous partage quelques-unes des nombreuses lettres reçues témoignant d’expériences paranormales. Puis on pénètre un peu plus dans l’intimité de l’écrivain à la lecture de l’article « deux jours chez Sir Arthur Conan Doyle », écrit en 1928. On découvre ensuite dans quel contexte l’auteur déclare renoncer pour toujours à la littérature d’imagination, avant de lire quelques comptes rendus d’un cercle spirite uruguayen, puis de finir sur une prophétie de fin du monde que l’auteur a écrit en 1930, quelque temps avant sa mort, mais en demandant qu’elle ne soit pas publiée de son vivant.
Ainsi, c’est une véritable plongée dans le monde des spirites, sur cette intense période de l’entre deux guerres, qui nous est proposée à travers cet ouvrage riche et varié, sur les pas de ce grand personnage que fut Sir Arthur Conan Doyle. La traduction, de belle qualité, nous permet de profiter pleinement du style caractéristique du célèbre auteur qui nous fait partager ses interrogations et ses études, ses rencontres et ses lectures, ses émotions et ses consolations. Quelques photos et croquis illustrent l’ensemble et aident à se représenter l’ambiance de cette époque. On ne peut que remercier les Editions Fantaisium pour l’ensemble ce beau travail qui profitera à tous ! L’extrait suivant, tiré de La Côte Inexplorée, est l’une des nombreuses petites histoires mystérieuses qui jalonnent l’ouvrage.

Le mystère de la grange rouge
(…) Maria Marten fut assassinée en 1827. Un jeune agriculteur nommé Corder aurait dû l’épouser, mais préféra l’assassiner pour dissimuler le fruit de leur union illicite.Sa méthode ingénieuse consista à annoncer qu’il était sur le point d’épouser la jeune fille puis, à la dernière heure, de la séduire dans une grange vide. Après quoi il l’abattit, ensevelit son corps, quitta la région et révéla qu’elle et lui s’étaient mariés en secret et filaient le parfait amour ensemble à une adresse inconnue. Le meurtre eut lieu le 18 mai 1827, et pendant quelque temps, le plan fut couronné de succès, car le meurtre était plus efficacement dissimulé du fait que Corder avait laissé derrière lui des instructions pour que la grange soit pleine. Le meurtrier envoya à la maison quelques lettres expliquant que Maria et lui vivaient ensemble dans un grand contentement à l’île de Wight. Certains soupçons se firent jour du fait que les cachets de la poste étaient tous de Londres, mais l’affaire aurait pu être négligée sans l’action inhabituelle d’une obscure loi naturelle qui n’avait certainement jamais été admise dans les calculs de Corder.
Mme Marten, la mère de la jeune fille, rêva pendant trois nuits que sa fille avait été assassinée. Cela, en soi, pourrait ne revêtir que peu d’importance, car cela ne révélait que ses peurs et sa méfiance. Les rêves, cependant, étaient tout à fait précis. Elle y voyait la grange rouge, et même l’endroit précis où les restes avaient été ensevelis. Ce dernier détail a une grande importance, car il évoque l’idée que l’incident aurait pu découler du fait que la jeune fille avait « dit » à sa mère qu’elle y avait été assassinée.
Les rêves se sont produits en mars 1828, soit dix mois après le crime, mais la femme attendit le milieu du mois d’avril pour convaincre son mari d’agir sur de telles preuves.
Elle décida enfin de respecter ses scrupules très naturels et permission fut donnée d’examiner la grange, maintenant débarrassée de son contenu. La femme montra l’endroit et l’homme creusa. Un morceau de châle fut très vite mis au jour, et le corps lui-même fut découvert à une profondeur de dix-huit pouces (environ quarante-cinq centimètres), le chercheur horrifié titubant avec frénésie dans la grange de l’horreur. La robe, les dents et quelques petits détails suffirent pour établir l’identification.
Le malfaiteur fut arrêté à Londres, où il était devenu, par alliance, propriétaire d’une école de filles. Au moment de la capture, il était en train de cocher les minutes pour la bonne ébullition des œufs du petit déjeuner ; il mit sur pieds une défense ingénieuse en tentant de prouver que la jeune fille s’était suicidée, mais il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’un meurtre de sang-froid avec préméditation, car il avait emporté non seulement les pistolets, mais aussi une pioche dans la grange. Telle fut l’opinion du jury et il fut dûment pendu, après avoir fini par avouer timidement sa culpabilité.
Il est intéressant de noter que la maîtresse de maison londonienne qu’il avait emprisonnée dans le mariage par le biais d’une annonce publicitaire spécieuse dans laquelle il se décrivait comme un « gentleman urbain, dont on ne doit pas dépasser les dispositions », lui est resté attachée avec dévouement jusqu’à la fin.
Voilà donc une affaire dans laquelle il n’y a pas de doute possible. Le meurtre a été incontestablement découvert au moyen du triple rêve, pour lequel il n’aurait pu exister d’explication naturelle.
Il reste deux explications psychiques.
Une explication repose sur la télépathie ou la lecture de pensées, phénomène qui existe bien sûr, comme peut le prouver qui en fait l’expérience, mais qui a été poussé à l’extrême par ceux qui préféreraient une explication à celle qui implique une intelligence désincarnée. C’est bien entendu dans les limites de la possibilité lointaine que le meurtrier a pensé à la mère de la jeune fille trois nuits de suite et également sur la scène du crime, reliant ainsi la vision de l’un au cerveau de l’autre. Si un chercheur pense que ceci est l’explication la plus probable, il est certainement en droit de l’accepter.
Mais il existe aussi de nombreuses preuves indiquant que les rêves, et en particulier ceux faits tôt le matin, juste avant le réveil, transmettent parfois des informations qui semblent provenir d’autres intelligences que la nôtre. Compte tenu de tous les faits, je suis d’avis que l’esprit de la femme décédée a effectivement communiqué avec l’esprit de sa mère et lui a fait comprendre les faits réels de son triste sort. Il convient de rappeler cependant que même ceux qui avancent la télépathie comme explication d’un tel cas postulent un pouvoir qui était totalement inconnu de la science jusqu’à cette génération, découverte et nommée par le spirite M. Myers, ce qui a fait faire un pas de géant à notre connaissance psychique. Cependant, nous ne devons pas en rester là et la laisser bloquer le chemin aux avancées plus importantes qui nous emmènent plus loin.