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Une exposition Magique
Une exposition Magique

Ce mois-ci, nous vous présentons une exposition intitulée Magique Elle se déroule à Lyon et jusqu'au 5 mars. Vite ! Vite ! Dépêchez-vous de vous y rendre !

Le musée de la Confluence

 magique Cet édifice accueille en partenariat avec le musée de Toulouse, l’exposition « Magique ». C’est par un article du journal 20minutes.fr qui mettait à l’honneur le spiritisme à Lyon que nous nous y sommes rendus. Un de nos adhérents s’y est présenté sans cacher ses liens avec notre centre ; de cette façon, une des guides du musée l’a accompagnée pour une micro visite-guidé comme le propose le musée depuis quelque temps.

L’exposition

Elle se découpe en deux parties : la magie comme phénomène social intemporel et la magie comme phénomène universel. C’est pour y voir plus clair dans cette première partie qu’il aura été guidé.
Si à l’évocation du mot « magie » nous penserions spontanément à Merlin l’enchanteur ou même Harry Potter, il faut tout d’abord se figurer que la magie est commune à toutes les sociétés humaines, qu’elle est universelle. Dans notre société, elle est associée à l’occulte, aux pouvoirs surnaturels, à ce qui sort de l’ordinaire, tandis qu’ailleurs dans le monde, elle est une pratique fondatrice de la vie du groupe. Il est en de même pour d’autres choses, ainsi, au Moyen-Âge, en Occident, si le loup est un animal dangereux, dans la Rome antique, le loup est un animal protecteur, que l’on associe davantage à la famille et à la fondation de la ville, tandis qu’en Amérique, c’est au courage qu’on l’associe. Il en est de même de la magie, les sociétés humaines ont toutes un rapport singulier à celle-ci, leurs perceptions et leurs pratiques ont évoluées et continuent d’évoluer.
L’exposition s’ouvre sur une Vénus à la corne en pierre sculptée dans laquelle figurent 13 encoches. L’hypothèse des anthropologues suppose que la magie existe dès l’aube de l’humanité, mais l’archéologie ne permet de la dater formellement qu’à partir de l’Antiquité par la découverte de sources écrites mentionnant son existence. En cette période, un lien existe avec la religion, et ce, dans de multiples civilisations (méso-américaines, égyptiennes, grec, romaines, etc). Ce lien s’exprime à travers des tablettes de défixion dans lequel on retrouve ce qui liait et ce qui lie encore aujourd’hui les pratiques magiques dans le monde : une intention, un geste et une formule, tous trois étant indissociables.
Nous faisons ensuite un saut dans le temps pour arriver au Moyen-Âge, où l’on utilise principalement les plantes et les minéraux. La mystique Hildegard de Bingen est mise à l’honneur pour les lapidaires qui nous sont parvenus à ce jour et qui attribuent des pouvoirs d’après leur couleur et leur apparence (un lapidaire est un ouvrage pour décrire les pouvoirs des pierres, à ne pas confondre avec la lithothérapie, plus proche de nous dans le temps et qui se veut « scientifique »). Certains malentendus sont levés, comme ceux concernant les alchimistes, qui sont avant tout des scientifiques qui vont faire changer l’apparence et l’état des matières. Ils sont ensuite associés à la magie, notamment dans cette quête visant à changer le plomb en or.
Un nouveau saut dans le temps nous catapulte à la Renaissance, avec le sujet de la sorcellerie que l’on attribue, à tord, au Moyen-Âge. Rappelant que les accusations de sorcellerie débutent au 15ème siècle. De multiples insécurités amènent certains groupes considérés comme marginaux à être accusés de sorcellerie, de pactiser avec le diable. Des manuels de démonologie seront diffusés, propageant le mythe des sorcières sataniques. De nombreuses femmes sont condamnées au bûcher pour sorcellerie, jusqu’en 1682, date à laquelle la sorcellerie est décriminalisée, on parle alors de charlatanisme. Cependant, des savants s’affrichant du dogme de la création divine, jugés pour hérésie par l’Église et condamnés à se repentir ou à mourir sur le bûcher.
Tandis qu’on sépare la magie de la religion, on garde les spectacles de Science que des « physiciens » utilisent pour présenter les lois scientifiques de façon divertissante dans les salons et les cours européennes, la fameuse « magie blanche ». Avec l’avancée des sciences, la magie prend d’autres formes, on a besoin de prendre contact avec les défunts, dans les campagnes, les maladies et les malheurs se traitent par l’intermédiaire de guérisseurs ou des jeteurs de sorts. Loin d’être gommée de la société, on parle alors des magies de l’intime, autrement dit, des pratiques ésotériques qui se pratiquent « chez soi, dans l’intimité d’un cercle restreint ». L’exposition prend le temps de développer la filiation du spiritualisme et du spiritisme, présenté comme une philosophie religieuse.

Quel lien y a-t-il avec la magie ?

Il semble que les illusionnistes aient cherché à décrédibiliser le spiritualisme en mettant au point des tours capable de tromper les spectateurs en jouant sur les effets d’optiques, entre autres. Aussi, il semble qu'une certaine anthropologie, l’acte de prier (pour quelqu’un, quelque chose (une intention), les mains jointes (un geste), des mots choisis (une incantation)) y soit apparentée. Dans cette vitrine, on retrouve donc un buste d’Allan Kardec, des exemplaires de la Revue Spirite, une planche oui-ja, une main en bois et une planchette avec un stylo au-dessus d’un message (notre guide indiquant qu’elle provient d’Angleterre).
Un vidéoprojecteur diffuse des photographies et des illustrations de matérialisation d’Esprits. À leur côté, un guéridon sur lequel sont diffusés des extraits choisis du professeur Joseph Grasset et d’Henri Poincarré qui à elles deux invitent les visiteurs à l’étude des phénomènes nouveaux plutôt qu’à les rejeter ou à les accepter tel quel.

Le cadre universel de la magie

La seconde partie de cette exposition nous présente le cadre universel à la magie. Toutes les pratiques magiques tentent d’intervenir sur le réel et toutes reposent sur un répertoire de rituels qui peuvent différer selon les cultures et les groupes sociaux. Cependant, il y a des principes partagés, comme une efficacité symbolique attribuée à des gestes ou la manipulation d’objets dotés d’un pouvoir ; des exemplaires de ces objets sont exposés (des baguettes chinoises de divination, des cartes de tarot, etc). Toutes sont ambivalentes, tantôt maléfiques, tantôt conjuratoires, tantôt propitiatoires.
Poursuivant notre marche, nous tombons nez à nez avec un écran diffusant des entretiens pré-enregistrés. L’une d’entre elle a retenu notre attention, celle de Corinne Sombrun qui témoigne de sa participation a des expériences avec les professeurs Pierre Étèvenon et Flor-Henry, au Canada. Leurs expériences permirent notamment de démontrer sur des sujets in vivo qu’une transe peut être auto-induite, avec certains effets sur l’organisme, comme : une augmentation de la force, une diminution de la perception de la douleur, une modification de la perception de l’espace et du temps, une mise en mouvement involontaire du corps, l’émergence de visions ou de perceptions sensorielles.
Un ultime panneaux sur le Néo-Chamanisme en Occident, initié par le New-Age dans les années 1970, complète notre compréhension du sujet, fondé sur un syncrétisme des spiritualités et des médecines traditionnelles, comme autant de moyens pour les individus de se reconnecter à un ancien âge d’or.

Et le spiritisme...

Il est difficile dans cette présentation de retrouver le Spiritisme tel que nous le connaissons. En effet, dès le Livre des Esprits, ceux-ci nous invitent à mieux connaître notre monde tant dans sa partie matérielle que spirituelle, à distinguer ce qui relève de la croyance de la connaissance (élaborée scientifiquement), des observations concrètes de la superstition, montrant la relation qui existe entre le progrès moral et le progrès scientifique, que tout est solidaire dans la création. Nous, spirites sommes personnellement engagés dans un processus dans lequel les Esprits jouent un rôle de soutien, de conseil, parfois d’alerte tout en laissant à toutes les consciences et toutes les organisations leur libre arbitre.