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Fantôme
Fantôme

Ce mois-ci, nous vous présentons Népenthès le fantôme. Tiré du livre d'Ernest Bozzano : "A propos de l’introduction à la métapsychique humaine", voici relaté les circonstances de la matérialisation de la céleste « Népenthès » lors d'une série d'expériences où intervint la médiumnité de Mrs. d'Espérance.

 Madame d'Espérance

Poursuivant mon exposé des cas remarquables de fantômes complètement matérialisés, j’observe que le troisième cas classique de ce genre est celui de la céleste « Népenthès », fantôme qui se manifeste au cours d’une série spéciale d’expériences où intervint la médiumnité de Mrs. d’Espérance. En cette circonstance se produisit un fameux incident, théoriquement très important, à savoir que le fantôme, qui déclarait être contemporain de l’époque héroïque de l’ancienne Grèce, écrivit de sa propre main un message en grec ancien, dans le carnet de l’un des expérimentateurs. La valeur théorique de cet incident est accrue de beaucoup par l’heureuse considération que tous les assistants ignoraient la langue grecque ancienne.

Les origines de ces mémorables séances sont bien connues. Un groupe d’éminents expérimentateurs norvégiens, parmi lesquels se trouvaient des professeurs d’Université, des hommes de lettres, des médecins, des magistrats, et des pasteurs luthériens, dans le but de s’assurer à quel point les conditions de préparation physique des assistants influent favorablement sur la production des phénomènes, se proposa de s’abstenir pendant six mois de toute boisson alcoolique, de tabac et de drogues analogues, en vue de commencer, après le troisième mois, une série de douze séances auxquelles on ne devait admettre aucune autre personne, et auxquelles chacun s’était formellement engagé à intervenir sans interruption.
Des représentants des deux sexes se trouvaient en parties égales dans le groupe, qui était composé d’une trentaine de personnes.
Lorsque le cours de séances fut terminé, plusieurs, parmi les expérimentateurs, en publièrent des comptes rendus dans des livres ou opuscules. J’extrais ce qui suit du journal de la Baronne Peyron (Light, 1907, p. 439), et des longues citations d’un livre : « Harper i Luften », publié par un magistrat faisant partie du groupe, citations que Mme d’Espérance exposa au cours d’une conférence. Dans la relation norvégienne, l’auteur cite, après autorisation préliminaire, les noms de presque toutes les personnes qui assistèrent aux séances ; toutefois, Mrs. d’Espérance ne s’est pas crue autorisée à en faire autant dans sa conférence. (Light, 1903, p. 547, 559, 571). On apprend d’après le journal de la baronne Peyron, que l’organisateur des séances fut le docteur Von Bergen, investigateur métapsychiste bien connu et l’on sait, d’après la conférence de Mrs. d’Espérance que Herr Sjostedt fut préposé à la direction des séances. Celles-ci avaient lieu chez le professeur E.
Les dispositions prises relativement à la salle des séances furent cachées au médium, lequel devait arriver de Gothembourg à Christiana. — « Je ne sais pour quelles raisons — écrit la baronne Peyron — on jugea inopportun que le médium entrât dans la salle des séances pendant la journée, de sorte que, le moment venu de nous réunir, on dut perdre beaucoup de temps à modifier les dispositions qui avaient été adoptés pour l’éclairage du local ».
L’apparence de « Népenthès » se manifesta l’une des premières et continua de se manifester dans presque toutes les séances. C’était une forme de femme de la plus grande beauté ; elle se montrait à la lumière en même temps que le médium, qui « était éveillée et se tenait assise avec les autres, hors du cabinet ». Elle se matérialisait au milieu du cercle, se conformait à tous les désirs des assistants, se prêtant tantôt à se faire photographier, tantôt à écrire sur le carnet de l’un des assistants, tantôt à laisser prendre le moulage de sa main en la plongeant dans la paraffine liquéfiée.
Ce dernier épisode a été exposé de la façon suivante par le docteur Von Bergen :
L’attente était impatiente et pleine d’anxiété. « Réussira-t-elle ? ne réussira-t-elle pas ? » se demandait chacun. Notre état d’âme fut ressenti par le médium, qui fit observer : « Ne m’adressez pas la parole ; je dois rester tranquille ; tâchez de garder votre calme et votre sérénité ». Le léger bruit produit par la main, qui se plongeait dans le liquide et en sortait, continua durant quelques minutes dans l’ombre du rideau, tandis que nous apercevions complètement la forme blanche penchée sur le récipient. Puis Népenthès se redressa et se tourna vers nous…regardant autour d’elle jusqu’à ce qu’elle aperçut Herr E. assis derrière un autre expérimentateur qui le cachait à moitié ; alors elle s’avança vers lui, suspendue en l’air, en lui tendant un objet. — « Elle me tend un morceau de cire ! » —s’écria-t-il ; puis, se reprenant « Non, c’est le moulage de sa main : celle-ci en est couverte jusqu’au poignet ; elle se dissout à l’intérieur du modèle ». Tandis qu’il parlait encore, la forme glissait tranquillement vers le cabinet, laissant le modèle de paraffine entre les mains de Herr E. — On avait obtenu enfin le phénomène tant désiré ! — La séance achevée, on examina le moulage. Extérieurement, il paraissait informe, grumeleux, formé d’un grand nombre de couches superposées de paraffine ; par la petite ouverture du poignet, on apercevait à l’intérieur l’empreinte de tous les doigts d’une main extrêmement petite.
Le jour suivant, nous portâmes ce gant à un modeleur de profession (un certain Almiri) pour lui en faire tirer le plâtre. Lui et ses ouvriers regardaient stupéfaits ce modèle, et constatant qu’une main humaine, après l’avoir produit, n’aurait pu ensuite se retirer, ils finirent par l’appeler une oeuvre de sorcellerie. Quand le travail fut exécuté, nous pûmes tous admirer une main très petite et complète jusqu’au poignet, dans laquelle on observait pleinement les ongles, et où se dessinaient les lignes les plus fines des jointures et de la paume. Les doigts fuselés et parfaitement conformés stupéfièrent l’artiste plus que toute autre chose et le convainquirent de l’origine super normale du modèle, d’autant plus que les doigts se présentaient pliés de telle manière qu’une main humaine n’aurait pu sortir de cette forme.
La façon dont Népenthès se dématérialisait au milieu du cercle, est décrite en cet autre passage.
Elle restait tranquillement au milieu de nous en baissant lentement la tête, sur laquelle brillait son habituel diadème. En peu de temps, sans que l’on entendit le plus léger bruit, la surhumaine, la spirituelle Népenthès, si belle, si réelle, si vivante, s’était convertie en un petit nuage lumineux pas plus grand qu’une tête humaine, sur lequel brillait encore le diadème ; puis cette luminosité s’effaçait, le diadème se dissolvait et disparaissait à son tour : tout était fini.

Voici enfin le fameux épisode du message écrit en langue grecque classique. …, Népenthès se représenta, plus belle que jamais. Malgré route l’admiration et le respect que je professe envers les aimables et charmantes dames de ma connaissance, je dois dire que mes yeux n’ont jamais rien vu de comparable à cette sublime créature — femme, déesse, quelle qu’elle fût ; — et je ne suis, par mes paroles, que l’interprète de l’admiration générale. Apercevant Heer E., penché sur son carnet, occupé à prendre des notes, elle resta un instant à le regarder ; Heer E. l’invita alors à écrire une phrase pour lui et lui offrir le carnet et le crayon qu’elle accepta. Heer E. se leva et se plaça derrière elle, observant. Ils se trouvaient à côté du médium, mais plus en arrière ; nous regardions ce groupe de trois êtres avec une anxieuse attente. — « Elle écrit » — annonça Heer E. Nous voyions les deux têtes penchées sur les doigts écrivant, dont on percevait distinctement les mouvements. Peu après, le carnet et le crayon furent rendus à Heer E., qui se rassit, triomphant. Nous examinâmes cette feuille, sur laquelle nous trouvâmes tracées des caractères grecs de forme très claire, mais inintelligibles pour tous les assistants. Le lendemain, nous les fîmes traduire du grec ancien en grec moderne, puis en notre langue. En voici le contenu : « Je suis Népenthès, ton amie ; lorsque ton âme sera oppressée par trop de douleur, invoque-moi, Népenthès, et j’accourrai promptement pour soulager tes peines ». — Heureux mortel ! pensions-nous, en le félicitant.

J’arrête là les citations. A propos des expériences sus-indiquées, il faut d’abord tenir grand compte des conditions probatoires exceptionnelles dans lesquelles tout s’est passé. Qu’on remarque que le local était constamment éclairé par une lumière qui restait suffisante pour qu’on se reconnût pût prendre des notes et, en fait, distinguer tout ce qui se passait dans la chambre. Le médium était assis avec les autres dans le cercle, visible à tous, et constamment réveillé. Il tournait le dos au cabinet médiumnique, dans lequel se formaient les fantômes matérialisés, pour en sortir ensuite et se montrer aux expérimentateurs. Quant à Népenthès, elle se matérialisait et se dématérialisait presque toujours au beau milieu du cercle. Il s’ensuit que les conditions d’expérimentation étaient absolument idéales, puisque, en ces conditions, toute tentative de fraude devenait littéralement impossible.
Passant à la production des phénomènes, je remarquerai d’abord ce qu’on lit de Népenthès, qui plonge et replonge sa main dans la paraffine liquéfiée pour en reproduire le « modèle » si désiré et l’opération une lois terminée, se retourne, en cherchant du regard le professeur E., qu’elle paraît constamment préférer, et en l’apercevant à demi cache derrière le dos d’un autre expérimentateur, se dirige vers lui et lui remet le gant de paraffine ; je rappellerai que, dans une autre occasion, elle s’arrête pour regarder le professeur E. occupé à prendre des notes ; ce dernier, en lui présentant le carnet et le crayon, la prie d’écrire quelque chose pour lui — ce quelle fait de bon gré, en composant en message ignoré de tous les assistants. Quand on révise ces détails, la pensée s’oriente vers la théorie de M. Sudre, selon laquelle les fantômes matérialisés ne seraient que des pantins plastiques « qui ont l’apparence de la vie » grâce à un phénomène de prosopopèse, mais qui en réalité peuvent être comparés aux « figures de cire d’un musée anatomique ».