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Biographie de Georges Barbarin

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Il est né le 17 novembre 1882 à Issoudun et décède le 1er août 1965 à Bormes-les-mimosas.

Poète, écrivain et journaliste réputé, il réalise en 1936 une évolution profonde et s'oriente vers le spiritualisme. Il découvre la recherche ésotérique et fait paraître, avant la guerre, des livres d'une brûlante actualité encore aujourd'hui.

Son ouvrage est :

  • Le livre de la mort douce

 

Commentaires du livre : Le livre de la mort douce

La mort, quel sujet inépuisable, fascinant ! Le plus angoissant mystère de l’être humain. Le philosophe Butler définissait la mort de la manière suivante : « Une affaire où l’on a plus de peur que de mal ». Mourir fait partie intégrante de la vie, il ne faut pas la voir comme une chose horrible mais comme un fait commun.

L’homme s’imagine savoir ce qu’un futur trépassé ressent, ses douleurs, ses émotions, ses angoisses…Tout ceci est juste le fruit de son imagination, créant ainsi ses propres peurs de la mort. Toutes les agitations, les mouvements, les gémissements, les râles d’un moribond ne sont que des phénomènes mécaniques du corps et ne signifient en aucune mesure de la souffrance. De nombreux avis de spécialistes (médecins, scientifiques ou hommes de lettres) corroborent le fait que l’agonie n’est pas ressentie par le futur défunt et que la mort n’est pas douloureuse, que l’on ne s’en aperçoit même pas.

Dans cet ouvrage, Georges Barbarin détaille toutes les sensations de la mort : de la vie qui quitte le corps, de l’absence de peur et d’émotions qui envahissent le futur décédé. Presque toutes les sortes de mort sont abordées :
- L’asphyxie et ses « bienfaits » (que l’asphyxie soit par submersion, la plus courante, par électrocution, par les gaz et par le manque d’air vécu par les scaphandriers, les plongeurs, les victimes d’éboulements ou d’avalanches).
- L’éventualité des « enterrés vifs » est étudiée.
- Les victimes de chocs violents, de chutes, d’accidents, de blessés par balle, racontent tout ce qui a traversé leurs pensées, leurs douleurs physiques, leur état d’esprit devant une situation ou leur vie est menacée.

L’esprit est si merveilleusement constitué qu’il est capable d’anesthésier le corps dans des situations extrêmes (attaques d’animaux sauvages, blessures de guerre…) :
- Les soldats redoutent moins la douleur physique que la douleur morale que la mort entraînerait. Plus la blessure est profonde et moins elle est douloureuse car il y a une rupture locale du système nerveux, les petites blessures quant à elles sont plus vives car les nerfs sont excités et très sensibles.
- La mort de soif (ex de St Exupéry dans le désert de Lybie) est dépeinte comme une des morts les plus cruelles.
- La mort par empoisonnement est douloureuse dans l’ensemble, mais tôt ou tard, l’insensibilité et la perte de conscience apparaissent.
- L’étude des morts artificielles et provisoires, des phénomènes d’avant mort sont très similaires à l’anesthésie, la narcose, la syncope, la léthargie, la catalepsie ou le sommeil. La léthargie ressemble davantage à la mort. Elle représente l’état de sommeil à son plus haut degré et semble être une combinaison entre la syncope et l’asphyxie.

La catalepsie est de tous les états physiologiques, celui qui donne la plus fidèle apparence de la mort (raideur tétanique). Dans le cas de la catalepsie ou de la léthargie, les centres nerveux sont pour ainsi dire abolis, aucun souvenir au réveil.

L’endormissement est assimilable aux sensations de l’avant mort : fatigue, baisse de l’attention envers le monde qui nous entoure, diminution des réactions sensorielles…Le sommeil est une petite asphyxie, c’est la mort réduite en durée. Il n’y a pas d’art de mourir, on meurt avec plus d’aisance que l’on naît. Tout le monde sait mourir et fait exactement ce qu’il faut. On sait congénitalement respirer et mourir, c’est toute l’aventure physique humaine. Plus on acceptera l’idée que la mort fait partie intégrante de la vie, plus le moment venu, nous la laisserons nous emporter, sans lutter, sans résister et plus notre mort sera douce.  


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