Qu'est ce que l'Agora ?

Vous ici trouverez les réponses aux questions des internautes, rédigées par les médiums du CSLAK.

Bonjour !
Je m’interroge sur mon métier et l’impact qu’il peut avoir sur mon évolution. Je suis policier et même si je fais mon travail le plus honnête et le plus juste possible, j’ai souvent l’impression de "jouer à Dieu" et d’avoir à prendre des décisions importantes concernant des citoyens à qui j’ai à faire quotidiennement durant ma patrouille et d ’influencer leurs vies d’une façon ou d’une autre.
Par exemple, j’ai tendance, face à des gens défavorisés, d’être plus tolérant concernant des infractions au Code de la route ou de déjudiciariser plus facilement dans des dossiers concernant de jeunes contrevenants. Compte tenu que les policiers ont un très grand pouvoir discrétionnaire, je suis inquiet dans l’éventualité où je prendrai de mauvaises décisions dont j’aurai à répondre à ma mort. Je sais que l’autorité est importante dans nos sociétés mais je ne veux absolument pas compromettre ou ralentir mon évolution spirituelle. Je suis ouvert à une éventuelle réorientation de carrière même si j’aime mon métier.
Merci d’exister et de m’aider dans mon évolution spirituelle.
Jean-François

Bonjour Jean-François,
Ton niveau de conscience vient de s’élever et tu as le vertige devant la responsabilité qui repose sur tes épaules dans l’exercice de tes fonctions. Tu as peur de "mal faire" et d’être rétrogradé pour cela dans ton évolution spirituelle.
Au contraire, le Spiritisme enseigne que le travail est source de progrès : voir le "Livre des Esprits" d’Allan Kardec - livre 3- chapitre
3- Loi du travail.
"Chez l’homme, le travail a un double but : la conservation du corps et le développement de la pensée qui est aussi un besoin et qui l’élève au-dessus de lui-même... Dieu veut que chacun se rende utile selon ses facultés... La limite du travail est la limite de ses forces..."
Le Spiritisme démontre également que ce sont nos erreurs qui nous permettent de progresser le plus. Encore faut-il les identifier, les assumer, réparer ce qui peut l’être, en analyser les causes afin de ne pas recommencer les mêmes erreurs. Seules les mauvaises actions faites de façon consciente sont répréhensibles aux yeux de Dieu.
Dans les exemples que tu cites (gens défavorisés, jeunes) l’usage que tu fais de ton pouvoir discrétionnaire paraît cohérent. Ta mission vise principalement, avec les moyens imparfaits mis à ta disposition :
-1- à faire prendre conscience au contrevenant de la gravité de ses actes.
-2- à protéger la société ou le contrevant lui-même des conséquences de ses actes.
Alors, bien sûr, il n’y a pas deux cas semblables. C’est pourquoi ton métier est difficile, intéressant et... formateur !
Enfin, cela est une opinion personnelle et par conséquent n’engage que moi, nous exerçons souvent un métier dans un domaine où nous avons un problème. Quel problème personnel essaies-tu de résoudre dans l’exercice de ta profession : problème de structure, problème avec les notions de justice, de sécurité... ?
En ce sens aussi, le travail est formateur. Pour le servir, Dieu a besoin d’outils performants. Nos incarnations successives ont pour but de débarrasser notre nature imparfaite de ses imperfections, couche après couche, comme on pèle un oignon. Nous n’avons pas le choix des progrès à accomplir. Nous avons seulement le choix du rythme et des méthodes de cette épuration et encore pas toujours.
Le travial est un excellent exercice pour arriver à ce résultat, mais il n’est pas le seul. Il en va de même pour toutes les autres facettes de notre état d’incarné : comment gérons-nous notre corps, notre couple, notre paternité, notre habitation, notre quartier, notre pays, notre planète ?
Jean-François, la vie nous fournit de multiples occasions de progresser. Dans la vie spirituelle comme dans la vie matérielle, c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Alors, courage ! N’oublie jamais de demander l’aide de Dieu et de ton guide spirituel. Et souviens-toi que tu disposes de deux jokers : l’un s’appelle "Patience" et l’autre "Humilité".
Bien fraternellement,
Marc.