Qu'est ce que l'Agora ?

Vous ici trouverez les réponses aux questions des internautes, rédigées par les médiums du CSLAK.

Bonjour,
Vous expliquez souvent que l’air est peuplé d’Esprits. Mais si tel est le cas, dans quelle mesure peut-on parler du maintien de l’intimité ? N’y a-t-il pas là une idée particulièrement angoissante, voire contraire à l’idée de liberté d’automonie ?
Enfin, cela ne nuit-il à l’idée que l’être serait placé sous le seul regard, donc, le seul jugement, de son créateur ?
Merci.

Bonjour Cédric,
Tu as l’air inquiet, voire scandalisé que les Esprits désincarnés puissent être témoins des secrets de ta vie privée, comment pourrait-il en être autrement ?
Ne sais-tu pas que par leur intermédiaire, Dieu sait tout ce que tu fais et même ce que tu penses ?
Bien plus, ne sais-tu pas que tout ce que tu as fait au cours de tes incarnations successives est inscrit dans ton périsprit et que certains mystiques, comme le curé d’Ars ou Benoîte Rencurel, lisent dans ce passé à livre ouvert.
Personnellement, ce qui me gêne le plus n’est pas que les Esprits sachent tout de ce que je fais, dis ou pense, non, ce qui me gêne le plus c’est que ce que je fais, dis ou pense influe sur le monde. Quelle responsabilité ! Inversement, savoir que lorsque je me guéris, je guéris un peu le monde, quel encouragement ! Alors, et la liberté individuelle dans tout cela ?
C’est certain, jamais Dieu ou les Esprits ne me privent de mon libre-arbitre. Tout au plus, les Esprits peuvent-ils m’influencer dans mes choix. Si j’élève mon taux vibratoire par la prière, je vais attirer à moi de bons Esprits qui vont me suggérer le bien, si j’abaisse mon taux vibratoire par de mauvais comportements ou la consommation de drogues, je vais attirer à moi de mauvais Esprits qui vont m’incliner à faire le mal. Cependant je reste toujours maître de mon choix, mais ma liberté s’arrête là. En effet, mon action va déclencher des réactions en chaîne dont je dont je devrais assumer les conséquences sur ma vie et sur la vie des autres à qui je devrais donc rendre des comptes. Ceci est vrai pour mes actes positifs comme pour mes actes négatifs. La liberté a pour corollaire la responsabilité.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’être est sous le regard de Dieu, mais Dieu ne le juge pas. C’est l’homme qui se juge lui-même car il se voit avec un “certain regard de Dieu”, de plus en plus proche du vrai regard de Dieu au fur et à mesure qu’il progresse en conscience. En effet, si au début de son évolution, l’homme se voyait avec le regard de Dieu, il serait anéanti immédiatement. C’est le sens du mythe d’Adam et ève et du “péché originel”. Au commencement était Dieu. Comme Dieu est Amour, il créa l’homme car l’Amour, par nature, se partage. Pour créer l’homme, Dieu se servit de la matière (la glaise). A la matière (ignorante) il adjoignit un peu de conscience (ils goûtèrent à l’arbre de la connaissance). Dès lors la matière se rendit compte de la distance qui la séparait de Dieu (ils virent qu’ils étaient nus). Mais par les progrès accomplis au cours des incarnations multiples, la matière se dépouillera peu à peu de ses imperfections pour atteindre sa dimension divine et ceci dans le creuset des épreuves successives (les hommes travailleront à la sueur de leur front et les femmes enfanteront dans la douleur). L’église a induit une notion de punition pour racheter une soit disant faute commise par Adam et ève.
Comment peut-on croire cela ? Si nous, qui sommes imparfaits, ne punissons pas des enfants pour des actes commis par leurs parents, comment Dieu, qui est Amour et Justice, peut-il nous punir pour des actes commis par d’autres il y a plusieurs générations ?
Non, le péché originel ne signifie pas qu’il y a eu faute, il est un terme impropre pour désigner l’imperfection de notre nature humaine du fait de son origine toute matérielle. Dieu a voulu cela pour que nous ayons le mérite de notre avancement et que nous connaissions le “prix de notre part divine.
Par le spiritisme, nous savons que tous les hommes passent par les différents stades de ce perfectionnement et que ce progrès est continu, ou tout du moins, qu’on ne peut pas régresser d’une vie à l’autre.
Par Jésus, nous savons que nous devrons passer par le stade christique”avant d’arriver à ce que les bouddhistes appellent l’illumination : Nul n’ira au Père sans passer par moi, sous-entendu par mon état.
Quand nous mesurons le chemin qu’il nous reste à parcourir, comment cela serait-il possible sans des réincarnations successives ? Alors, Cédric, n’aie pas peur des Esprits qui sont témoins de ton intimité, ni du jugement de Dieu. Ils nous accompagnent dans le lent processus de maturation auquel toutes les créatures sont conviées. Sois en intimement persuadé !
Bien fraternellement.
Marc