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Bulletin 56 - Mars 2014
Bulletin 56 - Mars 2014
Sommaire

Editorial

Les phénomènes spirites sont multiples et se manifestent de différentes façons selon les individus. Le travail ou la mission de certains médiums est également très varié. Ainsi tel qui sera interpellé, sans aucune connaissance de l’art, pour accomplir des toiles de peinture gigantesques ou un autre avec des capacités psychophoniques exceptionnelles lui permettant d’agir comme un automate et d’effectuer des actes d’une précision chirurgicale.
De l’autre côté du voile, une foule d’Esprits nous côtoient et nous donnent les preuves de ce qu’ils peuvent accomplir par l’intermédiaire des hommes qui se rendent disponibles à leur cause, à notre cause commune. Ces médiums aux capacités particulières ont chacun une mission distincte à effectuer. Tous ces actes sont complémentaires les uns des autres et forment les maillons d’une chaîne que l’on doit mettre bout à bout pour en comprendre les liens et en tirer un enseignement.
On ressent chez beaucoup d’élèves médiums cette envie d’entrer en relation avec le monde invisible qui attire par la nécessité ressentie de ces contacts et qui, dans le même temps fait peur par le manque d’étude, et l’appréhension d’un monde qui échappe à nos sens physiques.
Les premières approches du peintre Victor Simon avec l’au delà apportent en ce sens un témoignage parfait de cet antagonisme, lorsqu’il décrit l’angoisse des premiers frôlements, et la nécessité de défricher le terrain inculte de nos facultés psychiques.

Gilles Fernandez

Victor Simon, médium peintre

C’est près de Béthune, dans le nord de la France, à Bruay la Bussière exactement, qu’est né le jeune Victor Simon, le 23 janvier 1903, dans une famille simple. Cette région s’est développée grâce à ses ressources minières et fournit du travail pour tous. Cependant, elle sera particulièrement marquée par la première guerre mondiale tout d’abord, puis la seconde. La vie est difficile et les souffrances ouvrent peut-être davantage les cœurs à l’écoute des autres.

Très jeune, Victor Simon fait des rêves initiatiques notamment sur l’Egypte. Sa nature émotive et sensible lui permet d’être à l’écoute et il l’évoque dans ce cours passage : «Dès ma plus tendre enfance, je sentais déjà la présence d'êtres invisibles et j'avais en outre cette conviction profonde que je ne pouvais et ne devais me confier à qui que ce soit. Il m'est arrivé avant l’âge de 6 ans, de revivre certains soirs, toutes les phases de l'initiation égyptienne. Dans un état second, j'appelais ma mère. Je lui décrivais sur le mur mes visions intérieures sur les différentes épreuves que devait subir chaque néophyte avant d'être admis dans le temple.» Victor Simon
C’est en 1915, à l’âge de 12 ans, qu’il obtient son certificat d’études. Comme beaucoup de jeunes de sa région, il travaille dans les mines comme graisseur de berlines. La vie est dure et les journées sont longues pour ces adolescents qui nourrissent peut-être d’autres rêves. Il nous le confirme dans son ouvrage, Du Sixième sens à la quatrième dimension : «Dès notre adolescence, le destin nous avait placé devant l'obligation de subvenir à nos besoins. Le travail est une loi qui nous happe bien vite... L'apprentissage fut dur et pénible, et nous ne dûmes nos maigres connaissances qu'à de longues et laborieuses études auxquelles étaient consacrées nos soirées, négligeant ainsi maints plaisirs pour parfaire les quelques notions élémentaires qui nous avaient été données sur les bancs de l'école communale.»
Des rêves, il en a le jeune Victor et des passions aussi. Durant cette adolescence, il se penche vers les enseignements mystiques et étudie la vie du Christ ainsi que d’autres figures illustres religieuses. Sa quête se poursuit et le conduira en 1920, il a 17 ans, à la recherche d’un centre spirite. Dans la région, il y a de nombreux centres encore à cette époque qui ouvrent leurs portes pour consoler et aider la veuve et l’orphelin, apporter un peu de soutien après les ravages de la guerre. Toujours dans le même ouvrage, Victor Simon souligne : «Une guerre, celle de 1914-1918, devait déjà nous plonger dans la souffrance et l'épreuve. Quinze kilomètres à peine nous séparaient du front ; nous entendions le crépitement des mitrailleuses, le grondement continuel du canon et bientôt notre ville connut un bombardement intense : les obus arrivaient toutes les dix minutes, semant la mort et la désolation. Tout cela nous porta prématurément à regarder la vie avec objectivité.»
En 1926, il trouve un poste de comptable dans les services de la mine ce qui le conduira ensuite à travailler comme caissier chez un notaire. En 1930, il se met à son compte et ouvre un café tabac avec sa femme.
La fréquentation d’un centre spirite lui permettra d’ordonner ses idées mais ce n'est qu'à trente ans que la première manifestation auditive, suivie d'apparitions répétées lui donne l'ordre de peindre, puis celui d'écrire.
Voici l’histoire : «Vint une suite d'événements sans importance quand une nuit, je fus tiré du sommeil par des bruits insolites. Ce furent tout d'abord des pas feutrés dans l'escalier ; l'oreille tendue, ma femme et moi entendions le craquement du bois. Quelqu'un montait au rez-de-chaussée, des meubles étaient déplacés et l'étrange grincement des persiennes mécaniques me fit penser que nos visiteurs nocturnes opéraient bien bruyamment. Je sautai du lit, verrouillai la porte pour reprendre haleine et courage et cherchai l'antique pistolet que je savais trouver dans un tiroir. Après m'être assuré de son bon fonctionnement, et tout décidé à défendre âprement mon domicile, je descendis et le visitai entièrement. Grande fut ma stupéfaction en constatant qu'il n y avait nulle trace d'effraction ou de présence humaine. Un calme souverain régnait partout, seul le tic-tac de la pendule tombait régulièrement, ignorant nos craintes et les erreurs du temps. Rassuré, je regagnai ma chambre, quand un singulier frisson me traversa. Cette fois, j'étais au seuil de l'inconnu. Je ne dormis pas le reste de la nuit. Tout s'agitait en moi et autour de moi ; un autre monde m'entourait, me pénétrait.
Ah ! Cette angoisse des premiers frôlements, cette sensation que tout se meut, que nos sens se développent, que nous sommes placés à l'intersection de deux mondes et qu'il va falloir défricher le terrain inculte de nos facultés psychiques, se transformer pour obtenir un contact permanent avec tout ce qui nous est supérieur... Et, surtout, apprendre que rien ne se donne, que la voie qui s'ouvre est celle de l'épreuve et du mérite. Les premières lueurs du jour me trouvèrent perplexe mais décidé à percer le mystère. Toutefois, le lendemain, ce ne fut pas sans inquiétude que je gagnai ma chambre. Je demandai à ces êtres invisibles de me dire ce qu'ils attendaient de moi, mais surtout de me laisser dormir en paix.
La paix de l'âme, je la sentis descendre en moi ; j'étais rassuré. Harassé par l'insomnie, je m'endormis bien vite pour être tiré du sommeil par une nouvelle présence qui me dit à l'oreille :
- Aime en Dieu.
Non, je n'avais pas rêvé, je sentais se détacher du côté gauche de ma figure une masse fluidique, l'ectoplasme, qui avait servi à la réalisation de la manifestation auditive. Et je vis disparaître une forme blanche lumineuse, encore indécise, sans que je pusse savoir comment, comme si rien ne s'opposait à son déplacement. Puis ce fut le calme, le calme enchanteur où flotte l'harmonie, l'exquise sensation que notre corps n'est rien.
Les faits s'enchaînèrent ; désormais, je fus visité chaque nuit. Une main caressait mon front ; un visage se détachait parfois ; deux yeux d'une étrange majesté venaient sonder mon âme et s'en retournaient ensuite vers l'antre éternité. Je tentai de dormir avec de la lumière ; rien n'y fit : un souffle sibyllin s'enlaçait à la flamme qui montait, pour mourir vers un autre destin. Je vis différents corps. Les uns, plus denses, faits de matières astrales, avaient des figures humaines ; les autres, plus légers, venant du plan mental, rayonnaient de clartés. Ensuite surgit une autre épreuve. Ce soir-là, mon corps semblait dans un état voisin de la catalepsie ; je ne pouvais bouger et, seuls, mes yeux voyaient. Sept visages, je crois, s'alignaient, différents, marquant les plaies du monde mais un flambeau veillait. Ici, une langue de feu aux mille vibrations et à la vie ardente, impossible à décrire. D'un jaune d'or, ruisselant dans sa forme mouvante. N'était-il pas l'Esprit, la force qui transforme, dominant la matière pour tout ramener à Dieu dans le cycle des transmutations ? Bientôt, il me fut dit de peindre. Peindre ! Je n'avais jamais touché un pinceau de ma vie. Je restai sourd à cet appel, mais la voix se fit plus impérieuse.
 La toile Résurrection de Victor Simon- Tu dois peindre, tu dois exécuter une toile de quatre mètres sur deux et te mettre à l'oeuvre avant fin juillet.
Je savais qu'il m’était impossible de désobéir à un tel commandement, mais j'hésitais quand même. Acquérir cette immense toile, des pinceaux, des tubes de couleurs... Je ne voulais pas m'atteler à une tâche que j'estimais au-dessus de mes forces. Il n'empêche que, vaincu par cette force supérieure, le 31 juillet 1933, date limite qui m'avait été impartie, je commençai ma première toile. Je débutai par le coin supérieur droit. Pourquoi cet endroit plutôt qu'un autre ? Je l'ignore. Et qu'allais-je faire ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je laissai guider ma main, j'employai les différentes couleurs, traçai des figures géométriques, des arabesques, puis des têtes humaines que je n'avais jamais su représenter ; des motifs d'art byzantin voisinant avec des panneaux de style hindou, des signes, véritables hiéroglyphes impossibles à déchiffrer. »

Ses peintures
Victor Simon a réalisé des centaines de peintures, la première s’appelle Résurrection et mesure 2m sur 4m. Puis d’autres suivront, la Toile Judéo-Chrétienne de 6m2, la Toile Bouddhique de la même taille, la Toile Egyptienne de 4m2.
En 1944, il termine la Toile Bleue de 10m2.
Voici une anecdote à ce sujet : «En mai 1943, je commençai la toile de 10m2, la Toile Bleue, comme on l’appelle.  Victor Simon devant la toile bleueDevant cette toile, j'étais certes effrayé ; j'avais à me méfier du vainqueur de l'heure qui occupait nos villes, nous refusant l'accès à l'espoir qui brillait. Un soir qu'une faible clarté s'enfuyait de ma fenêtre sans doute mal calfeutrée, des pas lourds, cadencés, gravirent l'escalier et je fus entouré de deux forts policiers de l'armée occupante qui s'arrêtèrent, muets, devant l'œuvre commencée. J'avoue qu'ils furent conquis car après une amende et un salut très correct, ils s'éloignèrent sans doute à regret [1]
Il nous en donne quelques explications : «Dix-huit mois s'écoulèrent. Les symboles s'entassaient dans une étrange douceur. Le temple était né, avec ses douze dalles, signes du zodiaque ou nombre des apôtres, puis ses sept colonnes, les sept plans ou sept cieux, enfin ses trois arcades, celles de la Trinité. Que de choses y sont représentées ! La tiare de l’autorité domine celle du pouvoir, la révélation y trouve son symbole, côtoyant les deux têtes couronnées qui forment le triangle involution (descente de l'esprit dans la matière) avec celle du temple (ultime sacrifice) pour nous confirmer qu'avant de s'élever il faut savoir descendre dans les mondes tourmentés, y semer l'espoir, y panser toutes les plaies. Puis, ce travail accompli, rechercher l'unité. Que de luttes et d'efforts pour la réaliser !»
En 1947, il édite à ses frais tous les deux mois, un journal Forces Spirituelles afin de diffuser les idées spirites et de rendre compte des activités des divers groupes spirites de la région du Nord. Au Cercle d’Etudes psychiques d’Arras dont il est président, il organise des conférences pour parler de spiritisme. Dans ce centre, on pratique aussi des passes magnétiques pour aider les personnes en difficulté. Il continue son travail de médium peintre et organise des expositions pour expliquer son travail. Il peint des centaines de toiles de tailles très diverses. En 1957, il devient vice-président de l’Union Spirite Française.

Ses livres
Parallèlement au travail de la peinture, il écrit sous inspiration trois livres dont voici les titres :
Reviendra-t-il ? en 1953 ;
Du sixième sens à la quatrième dimension en 1955 et Du moi inconnu au Dieu inconnu en 1957.

Il se désincarne le 31 décembre 1976 après une vie de spirite bien remplie. Il est enterré au cimetière d’Arras. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site http://victorsimon.nexgate.ch/

Conférence - Le cancer, face à la science et la religion

Comme vous avez pu le lire dans le dernier bulletin, Céline et Olivier, lors de leur voyage au Canada, ont assisté au Centre d’Etude Allan Kardec de Québec, à une conférence du docteur Luiz Alberto Silveira, en voici son contenu : Le docteur Luiz Alberto Silveira

«Les causes du cancer sont variées et peuvent être internes ou externes à l’organisme, les deux étant intimement liées. Les causes externes sont liées à l'environnement et aux us et coutumes propres à un environnement social et culturel. Les causes internes qui sont, dans la plupart des cas, génétiquement prédéterminées, sont liées à la capacité de l’organisme à se défendre contre une agression extérieure. Ces facteurs de causalité peuvent interagir de différentes manières, ce qui augmente la probabilité de transformation maligne des cellules normales.
Dans tous les cas, 80% à 90% des cancers sont liés à des facteurs environnementaux. Certains d'entre eux sont bien connus : le tabagisme peut causer le cancer du poumon, la surexposition au soleil peut causer le cancer de la peau, certains virus peuvent causer la leucémie. D'autres sont à l'étude, comme certains composants de notre nourriture ou plus simplement l’eau, la terre ou l’air.
La prévention du cancer passe par le changement de nos habitudes quotidiennes. Arrêtez de fumer ! C'est la règle la plus importante pour prévenir le cancer. Une alimentation saine peut réduire les risques de cancer d’au moins 40%. Mangez plus de fruits, de légumes, de céréales et des aliments moins gras, moins salés. Votre alimentation quotidienne doit être saine et variée. Les graisses végétales ne doivent pas être exposées à des températures élevées. Evitez les graisses animales comme celle de la viande de porc ou de bœuf, ainsi que la matière grasse végétale hydrogénée en trop grande quantité comme la margarine. Evitez ou limitez la consommation de boissons alcoolisées. Par ailleurs, la pratique d’activités physiques modérées pendant au moins 30 minutes, cinq fois par semaine est bénéfique pour votre organisme. Pendant votre temps libre, évitez l'exposition prolongée au soleil, utilisez toujours une protection appropriée, comme un chapeau et une crème solaire... Si toutefois, vous vous exposez au soleil pendant la journée, essayez de protéger votre corps des rayons du soleil par votre tenue vestimentaire. Soignez également votre hygiène buccale et ne négligez pas les rendez-vous au dentiste. La prévention passe aussi par la consultation médicale. Il est souhaitable pour les hommes entre 50 et 70 ans, de questionner leur praticien sur la recherche du cancer de la prostate. Les femmes de 40 ans et plus, doivent effectuer rigoureusement des examens cliniques des seins, surtout celles ayant des antécédents familiaux, elles doivent être plus vigilantes à procéder à une mammographie chaque année.
Le projet Rémission Spontanée est un projet qui recense plus de 3500 cas de patients qui ont guéri de maladies dites incurables, soit sans aucun traitement médical soit par un traitement médical jugé insuffisant pour permettre une guérison aussi spectaculaire. Ces études de cas sont passionnantes et riches d’enseignement. Alors que la médecine allopathique les a regroupés sous le terme de cas inexplicables, ils viennent directement questionner notre approche du corps, de l’esprit et de la médecine. N’osant pas les appeler miracles, ne sachant pas comment expliquer ces guérisons mystérieuses, les médecins ont préféré les classer et aussitôt les oublier. Parmi ces cas, on retrouve un grand nombre des patients atteints de cancers en phase terminale, qui ont été guéris ou dont les tumeurs ont subitement disparu.
Pourquoi et surtout comment un tel processus d’auto-guérison est-il possible ? Est-ce un hasard ou est-ce une conséquence logique du comportement des patients ? Les patients étaient-ils passifs ou au contraire pro-actifs, impliqués et concernés par leur maladie ? Tant de questions auxquelles l’étude Rémission Spontanée vient apporter des réponses. En effet, des médecins se sont donnés pour objectif d’interviewer les personnes concernées par ces rémissions spontanées alors que leur cancer était à un stade avancé (stade 4).
Pour ceux qui luttent contre le cancer ou qui ont bien l’intention de s’en passer, voici les conclusions du projet qui vous guideront dans votre chemin vers la guérison. En plus d’interroger les patients pour savoir ce qu’ils avaient fait pour aller mieux, les médecins se sont également penchés sur le rôle de leurs médecins. Généralement, ces médecins étaient des médecins non conventionnels, puisque beaucoup de ces patients avaient choisi de refuser un traitement médical occidental/allopathique.
Tout d’abord :

1. Ils ont changé leurs habitudes alimentaires
La majorité des personnes interrogées ont décidé de changer leur régime alimentaire pour guérir et affirment que cela était un puissant outil d’auto-guérison. La plupart des malades ont décidé de prioriser des aliments complets, des fruits, des légumes, des céréales et des légumineuses, tout en limitant la viande, le sucre raffiné, les céréales raffinées et les produits laitiers. Soyez en sûrs, l’intelligence de votre corps est infinie et il dispose de mécanismes d’auto-guérison innés. Mais lorsque ces mécanismes ont été étouffés pendant des années, par une alimentation pauvre et chargée de toxines, il devient très difficile pour votre corps de lutter efficacement et avec tout son potentiel de guérison contre un cancer, ou tout autre maladie d’ailleurs. Vous l’aurez compris, c’est tout l’inverse qui se produit quand vous faites le choix d’une alimentation pleine de vie et adaptée à vos besoins : votre corps est prêt à se battre contre le cancer et à vous soutenir dans cette démarche.
Notre corps est naturellement attiré ou enclin à être en équilibre. Toujours, il cherchera à revenir à ce que l’on appelle l’homéostasie, c’est-à-dire la capacité innée qu’a notre corps à revenir constamment à un état d’équilibre, malgré les contraintes extérieures.
Un exemple très simple est celui de la température corporelle, qu’il pleuve, qu’il gèle ou que la canicule s’abatte, votre corps garde toujours un équilibre thermique. Ce n’est qu’un équilibre parmi des centaines ! A vous de savoir si vous mettez tout en pratique pour permettre cet équilibre naturel ou si vous lui imposez jour après jour des obstacles et des pressions qui l’en détournent. et finiront par enraciner les déséquilibres.

2. Ils ont entamé ou approfondi une approche spirituelle de la vie
A noter que la spiritualité et la religion sont deux choses très différentes ! Derrière le mot spiritualité, il n’y a pas de dogme ou de règles comme c’est le cas pour une religion. La spiritualité est une sensation interne, qu’on n’étiquette pas, qui n’exclut personne, qui est accessible à tous et que l’on décrit souvent comme un sentiment d’amour, de connexion universelle. Un exemple très simple : les yeux rivés sur un magnifique coucher de soleil, le souffle coupé par la beauté et la grandeur du paysage que vous observez, vous êtes ébahis par quelque chose qui vous dépasse et à la fois, au fond de vous, vous vous sentez très intime et très apaisé par ce qui vous entoure. Comme si tout cela était connecté à vous.
Une étude a montré que l’engagement dans une pratique ou une communauté spirituelle peut prolonger votre durée de vie jusqu’à 14 ans. Que vous cultiviez cette spiritualité à l’intérieur de vous, ou au sein d’une communauté élargie, l’effet est là. Des exemples de pratiques spirituelles individuelles seraient : la méditation, la gratitude (prendre le temps, chaque jour, pour réaliser combien nous sommes choyés dans notre vie), voir l’autre en soi (faire preuve d’empathie et de compassion), aller au contact de la nature, écouter sa respiration, prier, rendre des services désintéressés, etc.

3. Ils ressentaient de l’amour, de la joie et du bonheur
La grande majorité des patients concernés par ces cas de rémission spontanée ont fait un point d’honneur à ressentir et exprimer davantage d’amour, de joie et de bonheur dans leur quotidien. Contrairement à ce que l’on pense souvent, l’amour ou le bonheur ne sont pas des émotions qui naissent en nous par réaction au monde extérieur. C’est davantage une perception de la vie qu’on adopte et qui colore chacune de nos expériences. Les personnes optimistes ne sont pas des personnes à qui tout réussit et qui sont gâtées par la vie, mais des personnes qui ont fait le choix volontaire et conscient de voir leur monde sous un angle optimiste.
En gros, être heureux dépend en grande partie de vous. Si vous voulez prévenir ou guérir la maladie, n’attendez pas que la vie vous sourie de toutes ses dents pour vous considérer aimé ou heureux, mais décidez de consciemment vous sentir de cette sorte, quels que soient les événements extérieurs.
Des études montrent que les gens heureux (qui décident de voir leur vie avec le prisme du bonheur, de l’optimisme et de la gratitude) vivent jusqu’à dix ans de plus que les gens malheureux. Les optimistes ont un risque 77% plus faible de maladie cardiaque par rapport aux pessimistes, probablement parce que les sentiments de joie, d’amour, de connexion, d’optimisme et de bonheur annulent les réactions de stress nuisibles à votre corps. Lorsque vous ressentez toutes ces émotions de joie, votre corps est inondé d’hormones de guérison (comme l’ocytocine, la dopamine, l’oxyde nitrique, et les endorphines). Vos cellules (y compris les cellules cancéreuses) baignent dans ce tourbillon d’hormones et rendent à nouveau possible les mécanismes d’auto-guérison, aussi naturels que puissants, de votre corps.

4. Ils ont lâché prise sur leurs émotions refoulées
Une grande partie des personnes interrogées croyaient que le fait d’avoir lâché prise sur des émotions négatives qu’ils refoulaient ou alimentaient depuis des années, leur avait permis de guérir et de retrouver leur équilibre. La peur, la rancœur, la culpabilité, la colère, le chagrin, ou le ressentiment : autant d’émotions négatives qui vous consument progressivement de l’intérieur. Je me souviens souvent de cette phrase : «La rancune c’est comme prendre du poison et espérer qu’il tuera vos ennemis». Jour après jour, vous seul ressentez la douleur et le poids de cette rancune, de cette colère, et je vous assure, cette émotion est votre prison. Nous savons que les émotions refoulées, qu’elles existent dans notre conscient ou subconscient, agissent comme des détonateurs de notre amygdale (située dans le cerveau). L’amygdale perçoit des pensées négatives ou un danger réel de la même façon comme une menace.
En réaction, votre corps répond de façon mécanique par l’émission d’hormones liées au stress qui viennent modifier votre état interne et désactivent votre capacité naturelle d’auto-guérison. Menace imminente ou anxiété fictive (la plus courante), le résultat est le même, la chimie de votre corps change. Faites face à vos émotions négatives avec une approche saine. N’attendez jamais que l’autre, ou la situation externe change pour être capable de pardonner, d’aimer, de faire confiance, de laisser aller, etc. Cette décision est la vôtre.
Avoir toujours raison est une quête sans fin et sans récompense, être heureux est beaucoup plus intéressant..

5. Ils ont pris des suppléments
Avec l’idée de désintoxifier leur corps, un grand nombre de ces patients avait pris des plantes, des suppléments réguliers ou des vitamines pour aider leur corps à éliminer les toxines accumulées. Ce qui est très intéressant dans cette habitude, c’est que la méthode choisie importe peu.
La preuve, on connait tous l’effet placebo démontré dans de nombreuses études et qui nous indique que 20 à 80% du temps, les patients ayant pris des pilules de sucre sans ingrédients actifs ont vu une évolution positive sur leur santé. Dans le cas de ces rémissions spontanées, c’était moins le choix de complément qui importait que le fait que le patient ait décidé de prendre soin de soi, de faire des recherches et de choisir un complément qui lui paraissait cohérent et utile. Les patients exprimaient à nouveau le fait qu’ils étaient dans une approche pro-active de leur maladie plutôt que passive ou de victime.

6. Ils ont écouté leur intuition au moment de prendre des décisions concernant leur traitement
Les patients ont souvent parlé de l’importance de suivre leur intuition en ce qui concernait les décisions liées à leur traitement, ce qui d’un point de vue purement physiologique est également logique. En d’autres termes, votre corps est votre affaire et rien n’est impossible. Quel que soit votre choix, un traitement conventionnel, un traitement alternatif comme les patients étudiés par le projet Rémission Spontané, un mélange des deux qui vous convient et vous correspond, dans tous les cas vous en êtes responsable. Votre corps n’est pas une voiture que vous pouvez amener chez le garagiste pour une réparation express. Votre corps est un univers unique, complexe et magique dont vous connaissez la profondeur et le fonctionnement. Alors pour conclure n’attendez pas de vous retrouver au pied du mur pour devenir complice avec votre corps. Ces habitudes de vie ne sont pas seulement importantes au moment de guérir et de traiter une maladie existante et avancée, elles sont encore plus cruciales en matière de prévention. La science médicale a énormément progressé ces 50 dernières années. Les médicaments et les traitements médicaux se sont ajustés aussi et savent prouver leur efficacité. Mais nous sommes un être double : un corps physique et spirituel, chacun d’eux nécessite une nourriture saine pour fonctionner de manière équilibrée. Sur le plan spirituel, les avancées sont plus lentes toutefois. La course à la réussite et au beau dans notre société nous entraine à des comportements disharmonieux avec la nature et notre propre corps. Le stress et l’anxiété alimentent ses déséquilibres. Inéluctablement, d’autres formes de cancer naissent et nous polluent l’existence. Le bien-être de notre corps physique nous vient alors comme une évidence. Puisque nous sommes intimement liés à notre état moral également, il est primordial de soigner notre corps spirituel, notre âme, pour découvrir une harmonie générale dans notre vie. Elle se révèle non seulement possible, mais avant tout nécessaire. La recherche scientifique nous montre la réalité spirituelle, la cogitation philosophique dévoilent les perspectives de la vie spirituelle dans son processus logique, la foi raisonnée nous ouvre les voies de communication avec les Esprits instructeurs qui nous aident dans notre évolution et peuvent intervenir dans le processus de guérison. Je vous remercie pour cette écoute et vous souhaite une bonne soirée.»

Le docteur Luiz Alberto Silveira
Le docteur Silveira est oncologue, membre de la Société brésilienne of Clinical Oncology (SBOC) et de la Société brésilienne de l'oncologie (SBC). Diplômé en médecine de l’Université fédérale de Santa Catarina depuis 1973, il développe plusieurs activités dans les domaines de la prévention et du traitement du cancer dans un rayonnement national et international.
Son engagement et son positivisme envers les patients atteints du cancer l’a amené à être un porte-parole de la recherche du bien-être physique, mental et social. Il a écrit plusieurs ouvrages édités uniquement en portugais dont Amor, poesia e protestos, O sentido da vida, Câncer ginecologico et Presente do coraçao.

La vie à la casa Dom Inacio

e vous avais promis d’aller voir ce qui se passe dans le petit village d’Abadiania et c’est ce que j’ai fait du 3 au 17 novembre. J’ai d’abord hésité avant de prendre ma décision car passer deux semaines dans ce coin perdu du Brésil loin de toute commodité et d’objet de curiosité à visiter, soulevait en moi une première question : qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire après une première visite dans cette casa miraculeuse ?
Et, petit à petit, l’idée a fait son chemin, le doute a laissé la place à la conviction. De l’autre côté de l’Atlantique, il y a un homme, un médium, un spirite et tout un groupe autour de lui qui accomplit, selon les témoignages que j’ai pu lire et recueillir, un travail considérable pour aider son prochain. N’est-ce pas là également le but de notre centre ? Mais avant tout, il y a eu ce premier message d’un guide du centre : «Il est nécessaire que tu partes. Tu dois apprendre à aimer sans borne, mais je n’ai pas de mots pour t’expliquer, aimer jusqu’à t’en déchirer le cœur, aimer à vouloir tout donner, c’est nécessaire pour les accords, c’est nécessaire pour cette masse de fluides que nous devons installer. Tu trouveras la simplicité de cœur de ceux qui y travaillent, des mots pour t’élever, ta vraie raison de vivre et d’espérer, et ce qui fait que je reviens parmi vous avec d’autres pour travailler, vous aimer et continuer à diffuser cette vérité. C’est tout cela que tu dois vivre, ce que tu y mettras de ton cœur. Nous veillerons sur toi et regarderons ce que tu peux accomplir.»
J’ai donc fait de ce voyage un séjour d’étude et de rencontre sans vouloir juger ni le médium, ni ceux qui l’entourent, ni ceux qui vont chercher de l’aide.
Après deux heures de vol Lyon-Lisbonne suivi de neuf heures d’avion Lisboa-Brasilia me voici en terre promise. Pour ce premier voyage, je suis parti avec un groupe de quinze personnes, neuf allemands et cinq français plus un accompagnateur, André.
Après l’atterrissage, il nous restait encore deux heures de route en minibus pour arriver sur notre lieu de résidence. Il fait nuit noire lorsque nous arrivons épuisés dans une ruelle sombre, sans lampadaire, bordée de petites maisons d’un aspect modeste. Nuit de repos.
Le lendemain de notre arrivée, André nous propose d’aller visiter la casa de Dom Inacio qui se trouve à trois minutes à pied de notre posada (gîte local). Nous arrivons devant un grand portail peint en bleu et blanc comme tous les bâtiments du lieu. Nous pénétrons sur un grand parking en enrobé noir et gravillons, et curieusement c’est sur ce parking vétuste et sans attrait que je vais ressentir certainement la plus grande émotion de mon séjour. Après avoir fait quelques pas, je suis envahi par une énergie puissante qui gagne tout mon être, je me sens détaché de mon corps, les larmes coulent de mes yeux, je ressens une vibration qui me traverse de la tête au pied, tel un éclair qui me foudroie, je baigne dans une joie intérieure, j’ai l’impression de retrouver des amis que je salue chaleureusement. Après de longues et précieuses minutes, je refais surface pour la suite de la visite.
Mercredi matin, c’est le grand jour pour moi la casa ouvre ses portes aux pèlerins. Les activités se déroulent chaque semaine du mercredi au vendredi. Il est six heures du matin, je suis réveillé et j’ai déjà entendu un car passer dans la rue pour emmener des gens à la casa. La nuit a été calme et finalement je me suis installé à même le sol pour dormir, le matelas est vraiment trop mou pour mon dos.
Six heures quarante-cinq, nous sortons de la chambre pour aller déjeuner, un groupe d’allemands attend déjà devant la salle de restauration. Après quelques minutes, la porte s’ouvre, nous allons déjeuner rapidement et nous prenons le chemin de la casa qui se trouve à quelques encablures de la posada. Je me dirige vers le grand hall que j’avais pris dans un premier temps pour une salle de méditation mais qui et en fait une vaste salle d’attente. Il est environ sept heures quinze et pratiquement quatre-vingt dix pour cent des trois cent places assises sont occupées. Je trouve un siège assez confortable et je cherche le calme et la tranquillité dans mes pensées. Les vibrations de cette salle ne sont pas des plus légères. Les gens discutent, dispersent leurs pensées et très peu restent concentrés. Sans cesse de nouvelles personnes arrivent et se tassent dans les allées et contre allées. C’est un doux désordre qui se met en place en attendant que soit appelé son groupe de passage : «Primera vez, secunda vez, révision.» (Première fois, deuxième fois, révision…). Je ne le sais pas encore mais il faut être prompt à réagir.
Notre accompagnateur nous a dit de nous installer et qu’il passerait nous prévenir quand notre tour viendra. Plus le monde arrive et plus j’ai du mal à me préparer et à rester en recueillement. Une douleur à la nuque commence à se faire sentir et remonte insidieusement jusqu’au sommet de mon crâne. Je connais ce symptôme, signe que des Esprits souffrants cherchent un lieu d’atterrissage, et il me faut trouver rapidement une parade sinon je risque la cata. Je fais plusieurs essais de détachement de mon périsprit pour m’alléger de ces vibrations, mais chaque fois que je redescends le mal empire, ma souffrance est plus intense. Je commence à être inquiet de ma présence en ce lieu lorsque je me souviens des paroles d’un des guides du centre de Bron, le frère Henri Sausse avant mon départ : «Je vais te dire qu’il ne faut t’inquiéter de rien, appelle-moi si cela se produit, je viendrai installer en toi le calme dont tu as besoin pour permettre l’observation, je viendrai, ne sois étonné de rien. Tu trouveras la force dans le recueillement comme tu ne la connaissais pas encore.».
Il est neuf heures, je l’appelle à mon secours, aussitôt mon périsprit se dégage, je me libère de toutes ces vibrations de souffrances et je retrouve ma sérénité. Je constate une nouvelle fois que dans l’enceinte de la casa les réactions fluidiques sont amplifiées. Une masse fluidique lumineuse et protectrice entoure toute la pièce en formant un cercle, en dessous une foule d’Esprits malheureux et les pensées des malades. Les bons fluides essayent d’anesthésier et de contenir ce flot de souffrances. J’ai enfin trouvé la bonne posture et je reste calé sur ce plan réconfortant pour mon corps physique pendant près d’une heure. Soudain on me tapote sur l’épaule et j’entends : «C’est dans trois minutes», fichtre il faut faire vite et je suis figé comme un bâton sur mon siège.
J’ouvre un œil, mon corps est en bas, ma conscience est ailleurs, à ma droite le mur, à ma gauche les deux sièges qui me côtoient sont occupés par deux dames aux formes arrondies. Comment franchir ces obstacles ? Cramponné à mon siège, je bredouille un «por favor», gentiment les deux dames se lèvent, mon siège bascule et me voilà projeté sur la rangée de derrière. Finalement j’arrive à m’extirper et je me retrouve dans la contre allée, la salle est bondée, depuis mon décollage des centaines de personnes sont arrivées et nous sommes cinq, six cent ou plus, je suis perdu, hagard, aucun visage de connu. Au bout d’un moment qui me parait interminable, j’aperçois un bras qui se lève, c’est mon épouse qui me fait signe de rejoindre la file d’attente dans l’allée centrale. Je retrouve avec satisfaction les autres membres de mon groupe. La consigne est de laisser cinq personnes entre chacun d’entre nous afin que notre accompagnateur puisse prendre les messages auprès de Joao lorsque viendra notre tour. Dociles, nous essayons de respecter cet ordre de passage. Une jeune fille de la casa passe le long de la file d’attente en répétant : «Single line, single line» (une seule ligne), pas facile car nous sommes déjà deux ou trois de front. Quelques minutes plus tard, j’entends : «Levez la main les premières fois». Je constate qu’en plus de ceux qui sont dans la file à attendre, de nombreuses autres mains se sont levées de partout dans la salle. A un autre signal, tous ces gens se lèvent et rejoignent la file d’attente, la single line devient alors un troupeau et tout notre groupe bien discipliné se retrouve dispersé dans cette masse. Toutes ces péripéties se continue mon chemin et je tourne à gauche dans la deuxième partie de la salle de l’entité où sont également assis sur des bancs soixante-dix à quatre-vingt médiums. J’arrive enfin dans une dernière salle appelée salle des interventions, on me demande de m’asseoir quelques instants pour me recueillir et, lorsque la salle est pleine, on me dirige vers la sortie.
Il fait beau, ce doit être midi, et j’ai peu de temps pour satisfaire aux exigences de mon ordonnance ainsi que pour calmer un peu mon estomac qui commence à crier famine. Je vais dans un premier temps acheter deux tickets et prendre rendez-vous pour mes deux bains de cristaux qui doivent être faits avant quatorze heures. Les bains de cristaux consistent à recevoir des énergies par sept cristaux de quartz différents aux travers desquels passent des lumières colorées. Ces pierres sont dirigées vers chacun de nos chakras. L’heure de mon premier bain arrive, j’attends tranquillement sur une chaise devant l’une des salles d’où je vois sortir un gaillard d’au moins deux mètres de haut. Une charmante dame me propose de prendre sa place et je m’allonge sur un lit de massage, elle dirige la rampe de cristaux sur moi et me laisse durant vingt minutes bercé par une musique de relaxation. Une pensée me chatouille l’esprit : comment les cristaux peuvent-ils être en face de mes chakras, sans réglage, alors que la personne qui m’a précédée avait une taille sensiblement supérieure à la mienne. Peut-être que ce sont des cristaux à têtes chercheuses. Bon je crois que je me pose trop de questions, mais c’est dans ma nature ; je ferais mieux de profiter de ces instants de repos et de recueillement. Délicatement des vibrations plus légères atteignent mon cerveau. L’après-midi comme convenu je me présente à la casa pour ma première opération spirituelle suivi d’une période de repos de vingt-quatre heures en chambre sans aucun contact avec l’extérieur.
Après ce temps de méditation, je reviens à la casa le vendredi matin pour un deuxième passage devant l’entité, je suis plus serein et confiant et tout m’apparaît plus organisé malgré la foule toujours aussi nombreuse. J’écoute les chants, les prières et les explications données en portugais, en anglais, en allemand et un peu en français. Il y a toujours autant de monde mais tout se déroule selon les normes de la casa, et un désordre harmonieux. Après plusieurs heures d’attente, je me présente pour la deuxième fois devant Joao incorporé par un Esprit. Ricardo, le coordonnateur lui explique ma demande, l’entité me répond : «Dans la méditation, tu auras l’intuition de ce que tu dois faire». Je suis également invité à rester dans la salle des Entités où officie Joao. Je suis installé non pas sur un banc mais dans un fauteuil confortable en tissu blanc molletonné sous le portrait de Saint Ignace de Loyola : je suis ému.
Les jours passent vite finalement dans ce petit village du Brésil, entre recueillement, discussion, visite à la cascade, je me retrouve en deuxième semaine pour les activités de la maison. Ma sensibilité s’est accrue et je ressens en permanence des fluides qui circulent au niveau de mon crâne. J’assiste de mes yeux aux trois types d’opérations pratiqués par Joao incorporé : incision faite avec une lame de bistouri, grattage d’un œil avec un simple couteau de cuisine et enfoncement d’une pince de Kely dans une narine, tout cela sans autre anesthésie, ni asepsie que celles provenant des masses fluidiques apportés par les Esprits bienveillants. Pourquoi ces opérations spectaculaires, me direz-vous ? On me donna la réponse aussitôt dans l’Evangile selon le spiritisme, page 140 : «A des hommes, comme ceux à qui il parlait, encore incapables de comprendre les choses purement spirituelles, il devait présenter des images matérielles saisissantes et capables d’impressionner». Ces paroles de Jésus sont toujours d’actualité.
Il y eut toujours autant de monde dans les deux jours qui suivirent. Autre preuve de la ferveur et du dévouement, à chaque fois plus de deux cent cinquante médiums attendent que les portes s’ouvrent pour aller se recueillir et canaliser les fluides dans les deux salles de méditation. Je suis stupéfait par cette affluence, non seulement par les centaines de personnes qui viennent chercher de l’aide, mais également par tous ces volontaires qui viennent donner de leur temps durant des heures sur des bancs en bois pour que le travail des Esprits puisse se réaliser. La casa de Dom Inacio, c’est notre centre spirite qui serait poussé par des énergies puissance mille. C’est un noyau nucléaire comparé à notre dynamo qui peine à éclairer une ampoule de cent watts. Tout cela me montre le chemin qu’il nous reste à parcourir pour éclairer toutes les pièces de la maison.
Joao, bien sûr, a ses détracteurs, même parmi les spirites, et avant de faire le voyage je ne savais pas ce que j’allais découvrir. Bien sûr à l’extérieur de la casa, il y a les marchands du temple, mais j’ai remarqué que la plupart des commerçants sont des bénévoles de la casa et donnent de leur temps pour les différentes activités du centre. Cette maison est gérée comme nos petits centres spirites en France avec ses difficultés d’organisation et les nombreuses demandes de personnes en souffrance. Beaucoup ne connaissent pas réellement l’action des Esprits bienfaiteurs sur notre monde. L’aide apportée par nos frères spirituels à la casa est considérable mais s’estompe au fil du temps lorsqu’elle n’est pas suivie d’une démarche personnelle. La casa n’a pas pour mission d’apporter un enseignement mais simplement un soulagement des souffrances humaines. Elle est ouverte à tous et chez beaucoup elle provoque une réflexion et une recherche. A nous spirites d’unir nos efforts et d’apporter notre pierre à l’édifice en donnant l’enseignement que nous avons reçu.
Tous les messages qui m’ont été donnés avant mon départ ont corroboré ce que j’ai vécu sur place. A mon retour des médiums clairvoyants de notre centre ont vu des Esprits de la casa qui se joignaient à nos guides pour s’unir dans nos travaux d’aide spirituelle, et la plupart des médiums ont ressenti des énergies nouvelles qui les portaient. Ma demande a été exaucée.
Il se passe vraiment quelque chose à Abadiania.

[1] Tiré de son ouvrage Reviendra-t-il ?