Sommaire
- Editorial
- Le courrier des lecteurs
- Poèmes indiens
- Communication reçues au C.S.L.
- Le Spiritisme au Curie
- Efficacité de l'aide spirituelle
- Petite recette magique
- Dieu a-t-il créé le mal ?
- Objections à la théorie évolutionniste
Editorial
De tous temps, en tous lieux, les artistes, ces inspirés, souvent médiums, très souvent ignorant de leur médiumnité - qu’ils soient écrivains, musiciens, peintres ou poètes - ont célébré la vie et la mort.
Parfois, ils empruntent les passerelles jetées entre ces deux rives et nous offrent les fulgurantes visions ou les douces inspirations que des Esprits avancés leurs révèlent.
De tout temps en tout lieux.
Dans ce numéro, nous vous présentons deux poèmes chinois et un poème indien. Dix-sept siècles les séparent, et si la forme change, le sujet reste éternel.
Toujours attentifs à votre opinion et à votre collaboration, nous vous invitons à nous adresser les textes et poèmes de ce genre que vous pouvez connaître ou que vous avez pu vous-même écrire, nous les publierons avec plaisir.
Que cette lecture nous soit consolante.
Bonne lecture,
Le président
Le courrier des lecteurs
Bonjour,
J'ai lu les différents sujets sur votre site Internet où il est mentionné de pratiquer la communication spirite en groupe.
Pour ma part, je ne pratique aucune communication, cependant j'y ai réfléchi et je pense que je comprends la démarche des personnes qui préfèrent essayer toutes seules : je ne pense pas que le problème se situe uniquement au niveau de la peur d'avouer ses croyances.
Je vois deux autres raisons à ce phénomène : tout d'abord, en France, il y a une peur du regroupement religieux : depuis la mise en place de la laïcité, on nous apprend dès l'école que la religion et la foi sont des questions privées, que seul l'individu peut décider en son âme et conscience de ses croyances.
Et d'après moi, c'est cette éducation qui apprend aux gens qu'ils ne doivent pas aller embêter les autres avec ce en quoi ils croient.
La deuxième raison est celle du contenu de la communication spirite : la plupart des personnes qui veulent communiquer désirent connaître des choses concernant leur vie, comme par exemple "est-ce que je suis sur la bonne voie", " comment aider mes proches qui ont un problème", etc... et il est assez délicat d'imposer aux autres ses questions personnelles, sans compter aussi la gêne que l'on peut avoir sur des problèmes intimes ou qui peuvent paraître dérisoires face à d'autres tellement plus graves.
Je ne suis donc pas sûre, même si la pratique isolée semble déconseillée, qu'on doive absolument la proscrire. Et s'il n'était pas possible de pratiquer ainsi, beaucoup de personnes s'éloigneraient du spiritisme, car cette communication isolée, même imparfaite, est peut-être une source de réconfort ?
Qu'en pensez-vous ?
Avec mon amitié,
Hélène
Bonjour,
Notre intention n'est bien sûr ni de proscrire ni de porter un jugement sur la médiumnité isolée. Comme vous, nous comprenons la démarche des personnes qui, sans aucune connaissance du monde spirituel, se livrent à cette pratique. Notre démarche est avant tout de prévenir au mieux les risques rattachés à une telle pratique et de limiter les déséquilibres psychiques qu'elle peut entraîner.
Aujourd'hui, une abondante littérature commerciale sur les phénomènes occultes et paranormaux voudraient faire passer le message, très racoleur, que le Spiritisme est un phénomène entièrement nouveau et mystérieux et qu'il permettrait d'obtenir des réponses « magiques » et sans efforts à toutes nos demandes.
L'assimilation du Spiritisme avec la voyance, dans l'esprit des masses, ne favorise pas la remise en cause de ce message : on croit pouvoir consulter les Esprits comme l'on consulte un cabinet de voyance !
Le Spiritisme n'est pas une découverte nouvelle ; il a été observé depuis plus de 150 ans en France et dans le monde entier.
Si celui-ci a connu un déclin dans les pays dits industrialisés, il a connu une expansion énorme dans les pays d'Amérique latine et notamment au Brésil où le nombre de spirites est estimé à 16 millions de personnes.
Ces années d'expériences et d'observation on permit de tirer des conséquences et de juger des effets du Spiritisme.
Eh bien, n'en déplaise à ceux qui voudraient faire du spiritisme un divertissement religieux, il s'est avéré que, dans une grande majorité de cas, les personnes ayant pratiqué seules, sans connaissances préalables et régulièrement ont été l'objet de ce que les spirites appellent l' « obsession ».
On peut comparer cette pratique à celle d'un homme s'amusant à expérimenter dans un laboratoire de chimie sans aucune connaissance des principes chimiques et sans aide extérieure. Il est presque certain que cette personne finirait par provoquer un accident.
Il en est de même dans la pratique spirite : celle-ci nécessite des connaissances préalables. Nous avons pu constater que l'obsession avait souvent pour origine deux causes :
La première est le manque de discernement sur le contenu des messages et donc sur leur auteur. On imagine pouvoir reconnaître les Esprits mauvais par leur langage grossier mais tous les Esprits mauvais ne sont pas grossiers. Il y a, comme sur la terre, de nombreux hypocrites qui prêchent l'amour afin de mieux gagner la confiance de leurs victimes. On peut reconnaître ces Esprits par des signes caractéristiques : ils flattent l'amour-propre du médium (ils vont même jusqu'à le persuader qu'il a une mission de prophète) et ils veulent être crus sur parole.
Vous trouverez un exemple d'obsession sur notre site à la page ouvrages/rs/18581001.htm
Il existe aussi des Esprits récemment désincarnés qui ne connaissent pas leur situation et qui croient être encore en vie.
La deuxième cause majeure de l'obsession est l'objet même de la demande que l'on adresse aux Esprits, le but que l'on recherche.
Il n'est pas conseillé de poser des questions personnelles telles que "Est-ce que je suis sur la bonne voie ?"
Nous avons choisi de nous incarner et de vivre cette vie dans le but de réfléchir à nos actes et à leurs conséquences, pour évoluer. Le but des bons Esprits est de nous encourager mais pas de nous dire "fait telle chose ou telle autre" ; Ils ne veulent pas diriger nos vies et entraver notre libre arbitre, ils veulent que nous réfléchissions.
A contrario, les Esprits frivoles se font un plaisir de répondre à ce genre de questions...
Mickael P
Poèmes indiens
Souvenir de mes naissances
Je fus une fleur, une fleur de jasmin
Dans un jardin au printemps.
Je fus le ruissellement sonore
Des notes odorantes d’une chanson.
Je fus un fil de l’écheveau pluie d’or descendue des nuages.
Je fus vitre ouatée de brume
D’une fenêtre en hiver.
Je fus un rêve de mousse sur la mer.
Le froid de mon corps fluide
est entré dans la maison d’une huître.
Près de l’oubli
s’engloutirent les souvenirs de mes naissances.
Je fus tumulte d’herbes folles
jaillies du fond de la mer,
dans mes plis bleus se cachaient en jouant
mes bancs de poissons voyageurs.
Alors, une perle dans les tripes,
j’ai nagé vers les miens,
poursuivant quelque rêve de plage.
Je fus libellule, et puis brin d’herbe
poussant dans la fente d’une pierre,
tremblant au passage de l’aile de l’insecte.
J’ai grimpé aux barreaux de l’échelle
des mille-pattes, limaces, grillons.
J’ai nagé dans le flux des vies :
abeilles, criquets, fourmis,
et naquis papillon d’épousailles
parmi jeunes gens et jeunes filles en fleur,
et je fus ver luisant.
Pourtant,
dans mon voyage de vie en vie
je résulte d’un accident.
Je connais ce passé volé, lointain, perdu.
Je sais reconnaître tous mes vêtements usés
j’en ai tant retiré sur le rivage.
Mais je n’ai pas au doigt la bague magique
où tremble la vision
de mes vies futures.
Je sais seulement que je suis sans mort.
Je me dissous en brume et me recristallise.
Encore et encore je revêts l’habit
d’un corps vivant.
Voyageur inépuisable
je ne vais que mon propre chemin,
je suis un habitant de l’éternel,
lumière et blancheur, telle est mon adresse.
Je suis une pierre crayeuse,
les ailes d’un phalène
et la paix qui descend sous la forme d’un ange.
Je continue à griffonner des poèmes
avec des lettres en étoiles sur une feuille de nuage.
Je fus une fleur, une fleur de jasmin
dans un jardin, au printemps…
Mahendra Bora
1924 - Assamais -
Communication reçues au C.S.L.
Aider son prochain est un acte de charité et « c’est la route principale qui conduit vers Dieu » comme le mentionne Allan Kardec dans son ouvrage L’évangile selon le Spiritisme. Il nous est tous arrivé d’aider nos proches, nos voisins, nos amis ou peut-être même parfois des inconnus. Mais peut-on aider des personnes décédées ? Celles qui partent sans savoir qu’il existe une vie après la mort ! Celles qui sont ignorantes, peu instruites qui ne comprennent rien à leur état et qui cependant souffrent ! Nous en rencontrons dans nos réunions, elles sont amenées par les guides du centre afin qu’on les aide à comprendre leur nouvel état. Il faut souvent être patient mais cela fait partie de notre travail et nous sommes réellement heureux lorsque ces frères dans la tourmente, acceptent la réalité de la situation, écoutent leur guide et ainsi continuent leur progression.
Au cours d’une réunion spirite, en date du 10 mars 2001, un Esprit se présente :
- J’ai mal à la tête. Pourquoi j’ai mal à la tête comme ça ? Mais qu’est-ce que je peux faire pour que ça s’arrête ?
Un médium lui répond :
- Sais-tu où tu es ?
- Ben oui !
- Tu es mort à présent !
- Je suis mort et pourquoi cela continue à me faire mal alors ?
- Je pense que c’est arrivé au moment de ta mort.
- Mais quand on est mort, on ne sent plus rien.
- Oui, mais tu ne t’en ai pas rendu compte ! C’est pour cela que tu continues à souffrir.
- Mais qu’est-ce que je peux faire ? C’est dur, c’est trop dur.
- Il faut que tu essayes d’élever tes pensées et de te tourner vers Dieu.
- Qu’est-ce que tu veux qu’il y fasse lui ?
- Il va te soulager.
- Tu crois.
- Oui, j’en suis sur.
- Mais, il ne me connaît même pas.
- Bien sûr que si.
- Et tu penses que comme ça !
- Non, mais il faut que tu lui demandes du fond du cœur. Tu lui demandes qu’il t’aide et tu seras entouré d’autres esprits.
- Les autres esprits, je n’en veux pas, moi, je veux retourner avec mes potes.
- Et bien ceux-là, ils ne sont pas très recommandables.
- Mais, moi, je les aimais bien.
- Oui, mais ce sont eux qui t’ont mis dans cette situation.
- C’est pas vrai.
- Si, tu faisais partie d’une bande.
- Oui et alors, qu’est-ce que ça peut faire, moi, j’étais bien.
- C’est ta conduite qui t’a amené là. Réfléchis, c’est parce que tu ne veux pas voir.
- Mais on ne faisait de mal à personne. On se marrait ensemble, c’est tout.
- Si, vous avez fait du tort aux gens. Il faut réfléchir, il faut demander pardon.
- T’est pas marrant, toi !
- Pourquoi tu ne veux pas essayer et demander de l’aide à Dieu, demander pardon.
- Je ne le connais pas.
- Mais lui te connaît.
- Mais comment on fait pour lui demander des choses.
- Tu te tournes vers lui, tu lui demandes que tu n’aies plus mal à la tête, tu demandes pardon pour ce que tu as fait et tu verras après cela ira mieux. Dieu nous aime tous.
- Juste comme ça, tu lui demandes.
- Mais du fond du cœur, tu as un cœur aussi.
- Tu veux dire avec les sentiments tout ça.
- Oui même si cela peut te paraître bizarre.
- Ah oui, ça, j’ai jamais fait !
- Oui, je sais mais tu vois il n’est jamais trop tard. Dieu pardonne à tous. Essaye, tu ne vois pas un petit rayon de lumière.
- C’est vraiment faible.
- Demande encore et tu n’auras plus mal à la tête. Dieu te connaît.
- Et je vais retrouver mes copains.
- Peut-être s’ils demandent pardon. As-tu toujours mal à la tête ?
- Moins. On dirait qu’il y a une trappe qui s’ouvre, c’est un gros carré tout blanc.
- C’est là que tu dois te diriger.
- C’est vrai, ça marche ton truc.
- Dieu voit au fond des cœurs et là tu as été sincère pour une fois. Continue à prier et tu verras des frères viendront te chercher.
- Je vois des gens, ils sont habillés bizarrement, il y a des têtes qui me disent quelque chose mais ils n’étaient pas habillés comme ça.
- Tu vois, tu n’es plus tout seul.
- Je vais aller voir plus loin, je te remercie, t’es sympa. Je te dis pas à la prochaine mais peut-être. Allez tchao.
Le Spiritisme au Curie
Chacun de nous a pu remarquer lors de conversations que la simple allusion aux phénomènes du spiritisme force le sourire ou le dédain chez la majorité de nos concitoyens. Le spiritisme ? Quelle plaisanterie !
Tantôt assimilé à la divination, tantôt à une maladie mentale, aucun autre phénomène n’est traité avec si peu d’attention et de sérieux. On imagine mal nos plus grands savants se plonger dans l’étude des phénomènes spirites ! Et pourtant, ce fut le cas pour deux des plus grands d’entre eux : Pierre et Marie Curie, qui assistèrent de 1905 à 1908 (Pierre et Marie Curie puis Marie seule après la mort de son mari) à des séances spirites organisées par la section des recherches psychiques et psychologiques de l’Institut général psychologique avec entre autres Bergson, Arsonval, Flammarion.
Comment se fait-il que ce fait ne soit pas plus connu ? Pourquoi est-il absent des articles sur Pierre et Marie Curie ? Car, dans notre pays, le spiritisme a été totalement occulté depuis des décennies. Les médias l’ont systématiquement présenté sous un jour défavorable sans jamais aborder les recherches dont il a été l’objet, ni la philosophie qui en découlent. Qui se souvient aujourd’hui qu’en 1862 Lyon comptait 30.000 spirites et une trentaine de groupes ? Qui a appris que Victor Hugo ou le président Sadi Carnot étaient des adeptes du spiritisme ? Qui sait que le médium anglais Daniel Dunglas Home donnait des représentations médiumniques chez Napoléon III ?
Pourtant, des années de recherches spirites dans la vie des Curie, voilà qui est difficile a occulté ; aussi, on peut trouver dans un petit encart de la page 24 du numéro spécial de Pour la Science de janvier 2002 consacré à Pierre et Marie Curie, une lettre de Pierre Curie à Georges Gouy datant de 1905 : « Nous avons eu à la société de psychologie quelques séances avec le médium Eusapia Paladino. C’était fort intéressant, et véritablement ces phénomènes que nous vus nous paraissent inexplicables par des supercheries - tables soulevés de quatre pieds, apports d’objets éloignés, mains qui vous pincent et vous caressent, apparition lumineuse. Le tout dans un local préparé par nous avec un petit nombre de spectateurs tous connus et sans compère possible. La seule supercherie possible serait celle qui pourrait résulter d’une habilité extraordinaire du médium comme prestidigitateur. Mais comment expliquer les phénomènes quand on lui tient les pieds et les mains, et quand l’éclairage est suffisant pour que l’on puisse voir tout ce qui se passe ? »
Le rapport de ces recherches conclura en l’authenticité des phénomènes spirites suivants :
- le déplacement et soulèvement d’objets à distance
- les apparition de phénomènes lumineux la vision de formes d’apparence humaine.
Efficacité de l'aide spirituelle
Face à un comportement inhabituel et très dérangeant pour le proche entourage, nous avions conseillé puis demandé à M. de consulter un médecin. Sa seule réponse était : « Je ne suis pas malade. »
Au bout de quelques mois, je prends la décision de remplir une fiche afin qu’elle soit aidée spirituellement par le centre Allan Kardec. Le résultat a été immédiat : une semaine plus tard, elle était consentante pour consulter le spécialiste chez qui le rendez-vous a été pris.
Y., son mari était satisfait du lourd traitement prescrit par ce médecin ; il avait enfin retrouvé le calme dans sa maison et sa position de « chef ». J’étais catastrophée de constater qu’au fil des mois, M. était devenue une zombie et que son traitement médicamenteux s’alourdissait de mois en mois pour pallier aux effets secondaires de certains médicaments. Je commençais à regretter mon intervention.
J’essaie de faire pression à nouveau mais cette fois auprès de Y. pour lui faire comprendre qu’on ne soigne pas une personne de cette façon-là ; de changer de médecin et de consulter un homéopathe. Le temps passe sans résultat malgré toute l’énergie que je dépense.
Je me tourne alors une seconde fois vers l’aide spirituelle en inscrivant le couple. Le résultat a été rapide : Y. décide de consulter un homéopathe pour un complément de traitement, lui qui du haut de ses 74 ans, avait toujours affirmé qu’il ne croyait pas à l’homéopathie ! Il s’est remis en question et est descendu de son piédestal pour ne pas voir uniquement ses qualités mais pour reconnaître ses imperfections et de surcroît me les confier !
Je ne reconnaissais pas l’homme que je côtoyais depuis une trentaine d’années, c’était un revirement total qui a duré trois à quatre semaines.
Un an s’est écoulé. Y. ne parle plus de son travail si intime qui semble cependant continuer à très petite vitesse et son ouverture d’esprit est plus large. Peut-être faudrait-il redemander de l’aide ? Y. a un peu changé, M. semble satisfaite de sa situation et le couple semble avoir trouvé un nouvel équilibre.
Seule, malgré mes interventions verbales, mes prières adressées à Dieu, je suis demeurée impuissante, rien ne changeait, rien ne mûrissait. Il a suffit de deux séances d’aide spirituelle pour changer comme d’un coup de baguette magique ce qui paraissait immuable.
J’ai donc pu constater que l’aide spirituelle demandée par une personne a beaucoup moins d’impact que celle demandée par un groupe de médiums. Il est donc vrai que l’union fait la force.
Joëlle D
Petite recette magique
Je travaille dans une cuisine, je suis aide cuisinière. Il y a quelques temps, le chef cuisinier avec lequel je travaille était en train de préparer du caramel quand au cours d’une manipulation, il s’est brûlé le dessus de la main. Comme il avait assez mal, il me demande :
« Peux-tu venir avec ta pommade miracle, je n’y tiens plus, j’ai trop mal, fais quelque chose ! »
Je vais donc chercher la trousse à pharmacie et lui applique du baume pour les brûlures, environ 10 minutes plus tard, la peau était bien rouge mais la douleur avait disparu.
Une semaine plus tard, à peu près même scénario, le chef se brûle les doigts en attrapant une louche restée dans une casserole sur le feu. Cette fois comme j’étais occupée ailleurs, il décide de se soigner tout seul. Quand je reviens, il m’explique ce qui s’est passé et me dit :
« Je ne comprends pas, quand ce n’est pas toi qui me mets de la pommade, cela ne marche pas, la douleur est toujours là, qu’est-ce que tu fais ? »
Et moi de lui répondre tout sourire :
« Tu n’as rien compris, quand je te soigne, j’y mets de la compassion ! »
« Tu te fiches de moi ! » me répond-il
Non, bien sûr ! Je vais vous dire mon secret : simplement quand je lui passe la pommade, je le magnétise et je fais une prière ; Voilà ma recette.
Annick L
Dieu a-t-il créé le mal ?
« Si Dieu existe, d’où vient le mal ? », ce problème théologique n’a cessé d’interroger la pensée humaine au fil des siècles. Sous ce terme un peu vague de « mal », l’homme a rassemblé tout ce qui pouvait lui nuire ou le faire souffrir, tout ce qui représentait une entrave à son bonheur : vol, souffrance, maladie, viol, meurtre, mort, etc.… On comprend aisément qu’une partie de ce mal soit imputable à notre nature physique, comme le froid, la faim, la maladie, en un mot tout le tableau de nos souffrances physiques, et celui-ci diminue à mesure que progresse l’intelligence humaine qui lui donne les moyens de le combattre. En revanche, il est un mal plus inquiétant, qui persiste en dépit des progrès de la civilisation, et qui semble faire partie du cœur même de l’homme. Ce mal, que l’on pourrait qualifier de moral, se manifeste sous des formes multiples, du simple acte de méchanceté gratuite, jusqu’au triste exemple de l’Holocauste. Nul ne peut se soustraire à son action et lorsque celui-ci frappe, la pensée, révoltée et impuissante, s’élève alors : « Comment Dieu peut-il permettre cela ? N’a-t-il pas le pouvoir d’enrayer le mal ? »
Afin de mieux éclaircir ce problème, élevons nos pensées vers une vision plus globale de la création et de l’être. Les Esprits nous enseignent que chacun de nous est le fruit d’une longue évolution qui s’est perpétuée à travers d’innombrables existences. Nous étions au commencement le plus simple principe spirituel possible, une étincelle, matérialisation de l’amour divin, contenant en elle le germe de toutes les facultés divines à l’état latent. Cet « être embryonnaire » a commencé son évolution dans les parties les plus intimes de la matière, évoluant à travers atomes, molécules, cristaux, de plus en plus complexes, il a lentement pris connaissance avec la matière jusqu’au moment où, ayant développé les qualités nécessaires, il a pu s’incarner dans la forme de vie la plus primitive : la cellule.
Il a poursuivi son développement, sans passage brusque, animant des formes de plus en plus complexes dans le règne végétal puis animal. Insensiblement, la lutte pour la vie amène l’Esprit embryonnaire a extérioriser ses facultés latentes ; l’expérience acquise durant ces multiples incarnations se manifeste sous l’aspect d’une impulsion innée et inconsciente : l’instinct.
Arrivé au plus haut degré de l’échelle animale, la loi de conservation inscrite chez tous les êtres vivants et qui pousse l’être à sauver son existence, l’amène peu à peu à élaborer une pensée du moi. Cette pensée s’amplifiera à chaque nouvelle existence, éveillant petit à petit l’être à la conscience, à la connaissance de lui-même et de son univers. La lutte pour la vie, moins puissante à féconder chez lui de nouvelles capacités, sera alors substituée dans ce rôle par un nouvel aiguillon : la souffrance. Conscient de soi et de sa condition, l’être puisera en lui des facultés nouvelles d’intelligence pour améliorer son état.
Le principe de son évolution qui était alors déterminé par la matière va progressivement être gouverné par la volonté de l’être ; le déterminisme, qui avait conduit l’être jusqu’à ce stade de développement, va peu à peu s’effacer pour laisser place au libre arbitre de l’être conscient qui, doué de jugement et de raison, va prendre en charge sa destinée selon sa propre volonté.
Cette transition ne se fait pas sans douleur : la loi de conservation, qui avait été nécessaire pour faire mûrir chez l’être la pensée du moi, jointe à la nouvelle conscience qu’a l’être de lui-même sont la cause d’un sentiment nouveau : l’égoïsme. Celui-ci est à la base de tous les défauts humains ; il n’est pas un vice qui n’ait pour fond l’égoïsme. Il est le mal réel, la véritable plaie de notre humanité.
Une nouvelle loi se dessine alors pour sortir l’être de ces maux : la loi de cause à effet. Chacun subit dans sa vie présente la même dose de mal qu’il aura lui-même fait subir aux autres durant ses précédentes incarnations ; plus l’être s’obstinera dans l’égoïsme et plus il en subira les conséquences. Comprenant bientôt que celui-ci est incompatible avec sa félicité, l’homme, qui veut être heureux, cherche à améliorer sa situation en détruisant en lui la cause de son mal : l’égoïsme. Cette nouvelle étape est celle de notre humanité actuelle. Elle ne s’effectue pas spontanément, mais graduellement et individuellement jusqu’au jour où le mot amour sera gravé sur tous les fronts, et où tous les hommes chercheront alors à s’avancer toujours plus en avant vers la Divinité, unis dans un immense élan de fraternité.
Quelles sont les conditions futures de l’évolution de l’être ? Elles nous sont inconnues. De même que l’âme animale ne peut pas imaginer qu’elle parviendra un jour au stade de l’homme et de la conscience, de même nous ne pouvons pas imaginer ce que nous réserve la suite de l’évolution. Les seules connaissances que nous pouvons avoir nous viennent des Esprits qui nous apprennent que l’être poursuit son évolution dasns des mondes meilleurs, où le mal est exclu, et où la matière, de plus en plus subtile, est moins contraignante pour l’Esprit.
Chaque fois que le fardeau de la vie semble trop lourd à porter, que les peines semblent trop amères et que l’âme est en proie au désespoir, il est revivifiant d’imaginer le tableau grandiose de la création, son défilé magique de métamorphoses innombrables qui confond l’imagination. Dans une harmonie divine, toute la création évolue vers la liberté, vers la conscience universelle et vers le bien absolu, tous les êtres de la création sont solidaires, aucun de nous n’est abandonné et chacun est guidé dans son long périple par des Esprits plus évolués ayant connu les mêmes épreuves que nous, et ayant eu les mêmes difficultés.
Alors, devant cette vue sublime, les soucis et les angoisses s’apaisent pour laisser place à un profond sentiment de paix ; le mal hideux reprend sa place éphémère de simple élément régénérateur. Cette vision du monde, loin de la version manichéenne où le mal affronte le bien dans un combat sans fin, semble plus conforme avec la Bonté et la Toute-Puissance de Dieu. Telle est l’œuvre du Créateur : il n’a point créé le mal mais il a laissé à sa créature la liberté de ses actes afin qu’elle puisse jouir du mérite du bien accompli. « Le mal, écrit Léon Denis, est l’état d’infériorité et d’ignorance de l’être en voie d’évolution. Il n’est qu’un effet de contraste, ce que la nuit est au jour. Il n’a pas d’existence propre. »
Mickael P
Objections à la théorie évolutionniste
L’oubli du passé
Q. - Vous affirmez que nous sommes tous sujets à la réincarnation et que nous avons tous déjà eu de nombreuses vies. Alors pourquoi n’en avons-nous pas le souvenir ? R. - Nous n’avons pas gardé le souvenir de nos vies passées actuellement mais il n’est pas perdu pour autant : l’être retrouve la mémoire de toutes ses vies passées lorsqu’il se désincarne et retourne à l’Etat d’Esprit. Lors de l’incarnation, l’être n’a plus le souvenir à l’état conscient de ses vies passées, mais il est toujours présent dans notre être intérieur : ce passé peut resurgir sous formes d’intuitions ou d’impressions de « déjà vu » et il peut même être restitué beaucoup plus vivement sous hypnose. La réminiscence du passé n’est toutefois pas conseillée ; l’oubli du passé n’est pas sans raison : L’Esprit apprend quelque chose de nouveau à chaque incarnation et il devient meilleur qu’il ne l’était à chaque nouvelle vie. Il en résulte donc que plus on retourne en arrière dans ses vies passées et plus on a été mauvais. L’homme honnête et respectable d’aujourd’hui a peut être commis des crimes et des méfaits qui répugneraient maintenant à sa conscience. De plus, si l’homme avait gardé le souvenir de ses actes, il en aurait aussi conservé celui des actes d’autrui. Les conséquences dans les rapports sociaux seraient considérables : imaginez la situation d’une mère qui aurait pour enfant un être avec lequel elle se serait autrefois entredéchirée ! Les êtres qui se réincarnent ensemble pour se pardonner leurs fautes passées et pour apprendre à s’aimer seraient continuellement entravés par le souvenir des actes commis. Le pardon serait beaucoup plus difficile et la haine se perpétuerait entre les êtres. La Sagesse Divine a donc jeté momentanément un voile salutaire sur le passé de l’homme afin de faciliter son évolution. Par cet oubli, il abandonne plus facilement ses anciens préjugés qui l’empêchaient d’avancer, il est plus libre. Dans les mondes supérieurs où l’Esprit n’est plus en proie au mal, celui-ci conserve la mémoire de son passé lors de ses incarnations. Mais alors le mal accompli jadis n’est plus qu’un rêve lointain, il n’a rien de pénible.
La démographie
Q. - La théorie de la réincarnation est cependant en contradiction totale avec l’accroissement démographique dont est sujet l’humanité. En effet, nous avons atteint aujourd’hui six milliards d’habitants tandis qu’en 1800, la Terre n’en comptait qu’un milliard. Comment expliquer cette augmentation ? R. - Le problème est simple à résoudre si l’on sort de cette vision étroite qui fait que la Terre est le seul monde habité et si l’on considère les milliards de galaxies qui parcourent l’univers. Dieu ne les a pas créés pour le plaisir des yeux ! Les mondes habités évoluent avec les êtres qui les composent ; lorsque les mondes d’expiations et d’épreuves comme la Terre se transforment en mondes régénérateurs, le mal y est peu à peu exclu. Par conséquent, les Esprits qui s’obstinent dans cette voie se trouvent déplacés et vont continuer leur évolution sur d’autres mondes qui présentent plus d’affinité avec leur état. De même, lorsqu’un Esprit a acquis la somme des connaissances intellectuelles et morales d’une planète, il va poursuivre son évolution vers un monde plus évolué où il pourra acquérir de nouvelles forces intellectuelles et morales. Ainsi, l’accroissement de la démographie humaine s’explique par l’arrivée continuelle d’Esprits provenant d’autres mondes. C’est le principe des vases communicants !
Le chaînon manquant
Q. - La théorie de l’évolution de l’être semble plausible mais une chose encore fait défaut : si l’évolution est graduelle, comment peut-on expliquer l’immense fossé qui sépare l’animal le plus intelligent de l’homme ? Il y a là une lacune. R. - Les Esprits nous apprennent que ce chaînon manquant n’existe plus aujourd’hui sur Terre et que lorsque l’animal terrestre a atteint un degré suffisant de conscience, son âme va poursuivre son évolution vers d’autres mondes plus aptes, ressemblant à la Terre dans les premiers âges de l’humanité. La non-existence actuelle de ce chaînon manquant n’est pas difficile à comprendre : le but de l’évolution est le développement des facultés latentes. Or, cet être, vivant dans un monde où l’homme, plus avancé intellectuellement, aurait déjà inventé les moyens d’amélioration de l’existence, n’aurait pas pu développer ses facultés ; son intelligence se serait atrophiée et son évolution aurait été enrayée. Ainsi l’inexistence de ce chaînon manquant, voulu par la Sagesse Divine, n’apporte aucun discrédit à la théorie évolutionniste, mais est au contraire un argument à son appui.