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Bulletin 22 - Septembre 2005
Bulletin 22 - Septembre 2005
Sommaire

Editorial

Pour beaucoup subsiste encore un grand mystère qui est celui de la désincarnation, c'est-à-dire la séparation de l'âme et du corps. La mort restera un moment difficile tant que notre monde se complaira dans l'ignorance.
Après des années d'épreuves, de souffrances physiques et morales, de plaisir ou d'insouciance, de joie, de charité ou d'amour vient le moment de vérité.
Ultime épreuve de libération et retour vers l'inconnu, pour la plupart, la mort est encore mal vécu aussi bien par celui qui s'en retourne que par son entourage. La mort moment de libération ou l'âme quitte sa prison charnelle : tristesse pour les incarnés, joie des retrouvailles pour les désincarnés.
Le refus de la croyance en la survivance de l'âme et du cycle des incarnations conduit souvent l'être humain vers de nouvelles désillusions. Et même pour un spirite il n'est pas toujours aisé de retrouver son chemin. Heureusement nos Frères de l'espace sont toujours là pour nous aider, nous accompagner et nous donner tout le réconfort afin de recouvrer la mémoire.
Alors chaque jour, pensons à tisser ces liens qui unissent nos deux mondes et préparons nous à retrouver ces amis invisibles à nos yeux mais si présents dans nos cœurs.

Gilles Fernandez

La désincarnation

Se dégager du corps physique, c'est-à-dire se désincarner ou plus communément mourir est une étape difficile et retrouver sa vie d'esprit n'est pas simple, c'est ce que nous proposons d'évoquer au travers d'un exemple tiré du livre " Les ouvriers de la vie éternelle ". Cet ouvrage fait partie d'une série de 14 livres psychographiés par l'intermédiaire du médium Chico Xavier sous la direction de l'Esprit André Luiz, un grand médecin et chercheur de Rio de Janeiro où de l'au-delà, il décrivit le monde spirituel dans lequel il évolue.

 Apparition d'un Esprit

Dans le cas que nous avons choisi, il s'agit d'un homme de condition très modeste qui s'appelle Dimas. Il est atteint d'une cirrhose hypertrophique. Durant sa vie, il a fait une démarche spirituelle et a participé à de nombreuses activités dans un centre spirite où il a développé sa médiumnité au service de son prochain. Cette histoire est racontée par l'esprit André Luiz accompagné de Jérônimo, Hipolito et Luciana, des esprits plus avancés.
" J'ai remarqué, agréablement surpris, que le malade se rendit compte de notre présence. Il a fermé les yeux du corps et nous a vus à travers l'âme. Il s'éveilla et sourit. L'affaiblissement physique était à son comble et il réussissait à laisser son corps physique avec une aisance extraordinaire. Quand il nous aperçut près de son lit, il commença à prier ardemment, demandant notre collaboration. Il était épuisé, cependant, il restait calme et confiant. Suivant le conseil de Jerônimo, je me suis approché du malade, en lui apposant des passes magnétiques sur le tissu conjonctif vasculaire. L'abdomen restait lourd et énorme. Mais il ressentit immédiatement un réconfort. Après mon modeste geste, Jerônimo adressa quelques mots d'encouragement et promit de revenir plus tard. Dimas, enchanté, adressait un remerciement émouvant au Ciel. Notre responsable nous invita à quitter la chambre et lorsque nous étions dehors, il expliqua :
" Nous devrons le préparer au phénomène imminent de libération définitive. Pour ce faire, nous attendrons la nuit. Avez-vous déjà participé à un travail comme celui-ci ? "
Je lui avouais que non et je lui demandais des explications.
" C'est facile, dit-il. Ceux qui s'approchent de la désincarnation, après une longue maladie, s'absentent du corps de manière presque mécanique. La famille terrestre, à son tour, fatiguée de veiller fait tout ce qu'il faut pour entourer les malades de silence et de soins. Ainsi, il n'est pas difficile de les éloigner pour la préparation. En général, ces malades sont hésitants, affaiblis, semi conscients, mais notre soutien magnétique résout le problème. Ici, nous resterons jusqu'à la fin, en leur tenant les mains, et rien ne les empêchera de se dégager et de s'élever avec nous puisqu'ils seront poussés par notre énergie. "
L'explication m'a beaucoup intéressé. Je comprenais, une fois de plus, qu'il y a un temps pour mourir et un temps pour naître.
Dimas avait atteint la fin de la période d'incarnation sur terre et serait ainsi soustrait de son corps physique, cette forme grossière. Aucune date précise n'avait été déterminée. Le moment était venu. Cependant, j'osai l'interroger :
" Cher Jerônimo, demandai-je, j'aimerais connaître les détails du travail… Pourriez-vous me dire si Dimas se désincarnera au bon moment ? A-t-il vécu un laps de temps suffisant pour l'épanouissement de son esprit sur la Terre ?
A-t-il achevé le travail qu'il avait à faire depuis sa naissance ? "
" Non, répondit mon interlocuteur, il n'a pas vécu tout le temps qui lui avait été attribué. Sa vie ne fut que devoirs et abnégations incessantes. Privé de tout confort matériel au début, il affronta de dures obligations pour avoir accès aux lectures les plus simples. Il fonda une famille très jeune encore et il travaillait dur tous les jours du matin jusqu'au soir. Malgré tout, il réussit à se dévouer à ceux qui souffrent et aux malheureux qui se trouvent dans des plans inférieurs aux siens. Lorsqu'il reçut la médiumnité, il la mit à la disposition de la collectivité. Son esprit sensible trouvait plaisir à se rendre utile et son existence est devenue un refuge pour les malades du corps et de l'âme. Il a abandonné le confort de la vie sociale et s'est éreinté au travail pour alléger la souffrance humaine. Son système nerveux est devenu très fragile à cause de nombreuses nuits blanches, son estomac malade à cause d'un régime alimentaire débilitant, les poursuites injustifiées dont il a été l'objet ont provoqué une déficience en phosphate et le contact permanent avec la douleur d'autrui a blessé son cœur et a entraîné des vibrations destructives dans le foie et ont empêché le sang de se régénérer. Les affaires du cœur l'empêchaient de dormir, il était sous-alimenté ; des congestions hépatiques répétées dégénérèrent en une cirrhose du foie qui finit par désintégrer son corps. D'après nos observations, il y a des existences qui se limitent en durée, mais gagnent en intensité. La vision imparfaite des hommes incarnés exige un examen précis des effets, mais la vision divine ne néglige jamais les recherches minutieuses sur les causes…"
Des amis désincarnés le veillaient attentivement. Une entité lumineuse qui manifestait un grand intérêt pour l'agonisant, s'est approchée de Jerônimo pour demander si le décès avait lieu le jour même.
" Oui, répondit-il. Il n'a plus de forces pour résister. Nous sommes autorisés à le soulager, ce que nous ferons aujourd'hui, en allégeant le fardeau de la matière. "
Peu après, elle prit congé et rejoignit d'autres Esprits de notre sphère ; cela nous donnait maintenant toute liberté pour travailler.
La femme du médium était à ses pieds. Malgré les longues veilles et les sacrifices épuisants dont elle portait les marques sur le visage, les yeux noyés de larmes, elle faisait des efforts pour retenir le moribond qu'elle aimait et celui-ci donnait l'impression d'être un poisson pris dans un filet.
Jerônimo la montra du doigt et expliqua:

la mort physique" Notre pauvre amie est le premier obstacle. Nous allons improviser une légère amélioration de l'agonisant pour calmer son esprit affligé. C'est alors seulement que nous arriverons facilement à le sortir de son enveloppe corporelle. Les courants de force qu'il a, confèrent une apparente vie aux centres d'énergie vitale mais ils sont en cours de désintégration avancée. "
L'assistant recommanda à Luciana et à Hipolito de rester auprès de la femme pour modifier ses vibrations mentales. Pendant que je gardais les mains collées sur le cerveau de Dimas pour lui renouveler des forces générales, Jerônimo lui faisait des passes longitudinales et dénouait les fils magnétiques qui s'entrecroisaient sur le corps abattu. Je remarquai que la situation du moribond était déjà très grave. Complètement dérangé, le foie commençait définitivement à paralyser ses fonctions vitales. L'estomac, le pancréas et le duodénum présentaient des anomalies étranges. Les reins semblaient pratiquement morts. Les glomérules s'accrochaient aux ramifications vasculaires comme des petits boutons violets ; les tubes collecteurs se raidissaient et annonçaient la fin du corps. L'organisme entier était envahi par la gangrène. Le cœur battait avec difficulté. Finalement, l'affaiblissement atteignit son point culminant.
" Nous devons lui donner une amélioration fictive, affirma le directeur de nos activités, pour calmer les parents affligés. La chambre est remplie de pensées morbides. "
Jerônimo commença alors à exercer son influence de manière intensive. Dimas, dont le raisonnement était obnubilé par la douleur, ne percevait pas notre présence. Les frottements cellulaires, par le développement rapide des virus porteurs du coma, ne permettaient pas une perception claire. Ses facultés médiumniques avaient temporairement disparu en raison de ses souffrances. Il était cependant profondément sensible à l'action magnétique. Petit à petit, l'intervention de Jerônimo calma notre ami, il respira presque normalement, ouvrit les yeux et s'exclama réconforté : " Grâce à Dieu ! Dieu soit loué ! "
Un de ses enfants, dont les yeux suppliants le regardaient, entendit ses mots et, soulagé, demanda : " Tu vas mieux, papa ? "
" Ah ! Oui, mon fils, je respire plus librement maintenant... "
" Sens-tu tes amis spirituels avec toi ? " demanda le jeune homme plein d'espoir.
Le malade sourit tristement et répondit : " Non. Je veux croire que la souffrance physique a fermé la porte qui me permettait de communiquer avec la sphère invisible. Malgré tout, j'ai confiance. Jésus ne nous abandonne pas. "
Il regarda sa compagne en larmes. La femme chancelante était entièrement soutenue par Luciana qui la tenait affectueusement dans ses bras. Les signes de fatigue devenaient visibles. Des larmes coulaient de ses yeux rougis. Jerônimo avait maintenant posé sa main droite sur le front du moribond pour lui donner des forces, de l'inspiration et des idées favorables au développement de notre travail. Dimas, qui faisait des efforts pour paraître plus tranquille, posa sur sa femme un regard plus vif et lui dit : " Ma chérie, va te reposer ! … Je t'en supplie ! … Tant de nuits de veille finiront par t'achever. Que deviendrais-je, malade et fatigué, si le découragement vient nous surprendre tous ? "
Il fit une pause plus longue et continua : " Va tout de suite te reposer, je te le demande. Je serai plus heureux de te voir plus forte…. Je me sens mieux et je sais que le jour nous amènera calme et réconfort. "
La femme céda aux prières de son mari et, sous l'influence de Luciana et Hipolito, se retira dans sa chambre.
En raison de l'amélioration ainsi obtenue, il y eut une manifestation de joie de la part de la famille. Le médecin fut appelé et, très satisfait, affirma que les pronostics contredisaient les diagnostics précédents. Il fit des recommandations, écrivit une ordonnance pour des anesthésiants et demanda aux domestiques de laisser le malade se reposer dans le calme absolu. Dimas se rétablissait d'une manière surprenante. Il était donc raisonnable que la chambre fut plongée dans le silence pour qu'il puisse avoir un sommeil réparateur. Le médecin accomplit notre souhait. En quelques minutes, la pièce se vida et ceci facilitait notre travail. Jerônimo nous distribua les tâches. Hipólito et Luciana, après avoir tissé un filet fluidique de défense autour du lit pour que les vibrations mentales inférieures soient absorbées, se sont mis à prier tandis que je gardais ma main droite sur le plexus solaire de l'agonisant.
" Nous commencerons maintenant les opérations décisives, déclara Jerônimo, mais avant nous donnerons à notre ami le temps d'une dernière prière. "
L'assistant toucha longuement la partie postérieure de son cerveau. Nous vîmes que l'agonisant émettait des pensées lumineuses et belles. Il ne pouvait nous voir ni nous entendre directement mais son intuition était très claire. Sous le contrôle de Jerônimo, il eut une envie impérieuse de prier. Après quelques minutes, nous vîmes que l'agonisant se souvenait de son enfance. Sur l'écran de la mémoire, il revoyait sa mère et avait besoin de son affection.
Ah ! Si seulement la petite vieille que la mort avait enlevée depuis longtemps pouvait lui prêter secours, pensait-il. Stimulé par les douces réminiscences, il supplia. Le cœur du moribond s'était converti en lumière radieuse et, par la porte d'accès entra la vénérable femme, couronnée d'une lumière blanche comme neige. Elle s'est approchée de Jerônimo et nous a dit, après nous avoir souhaité la paix du Christ : " Je suis sa mère... "
La petite vieille s'était assise sur le lit et caressait la tête du moribond posée sur ses genoux. Hipólito et Luciana, qui obéissaient à notre directeur, sont partis pour veiller sur le sommeil de l'épouse afin que ses pensées ne puissent pas entraver nos efforts. Nous n'étions que trois dans la pièce. Dimas, qui ressentait un plaisir immense d'avoir la présence de sa mère, semblait oublier maintenant toutes ses peines, car il se sentait protégé comme un enfant et était presque heureux.
Jerônimo, les mains collées contre le front du malade pour passer ensuite à une magnétisation plus complexe, me demanda d'être vigilant. Premièrement, il insensibilisa le nerf vague pour faciliter le détachement des viscères. Ensuite, il fit des passes longitudinales et isola tout le système nerveux sympathique, en neutralisant, plus tard, les fibres inhibitrices dans le cerveau.
Il se reposa quelques secondes et dit : " Il vaudrait mieux que Dimas ne parle pas maintenant à sa famille. Il ferait peut-être des demandes inopportunes. "
Il commença à défaire les liens, qui regroupaient les forces physiques, en opérant sur le plexus solaire. Très étonné, je remarquai qu'une substance laiteuse sortait du nombril et restait tout autour. Les membres inférieurs se sont étirés en se refroidissant. Dimas, semi inconscient, gémit à haute voix, et ses amis effrayés sont accourus. On mit des bouillottes à ses pieds. Mais avant que les membres de sa famille ne reviennent, Jerônimo, par des passes concentrées sur le thorax, relâcha les liens qui maintenaient la cohésion cellulaire dans le centre émotif en travaillant sur un point déterminé du cœur qui s'est mis à battre comme une bombe mécanique déréglée. 

 Le dégagement du périspritUne nouvelle partie de substance se décollait du corps, de l'épigastre à la gorge, mais j'ai remarqué que tous les muscles travaillaient très fort contre le départ de l'âme et empêchaient la libération des forces motrices, par un effort désespéré, ce qui provoquait une angoisse énorme chez le patient. Le corps physique offrait une grande résistance et voulait garder le principe spirituel en vie. Le pouls devint presque imperceptible. La famille et les médecins, appelés auprès du malade, accoururent aussitôt.
Sur les genoux de sa mère et sous notre influence, Dimas ne parvint pas à articuler un mot ou former des idées. Nous l'avions mené au coma dans de bonnes conditions. C'était la dernière étape. En concentrant tout son potentiel d'énergie dans la cavité crânienne, une flamme violette et dorée, s'est détachée de la région crânienne et a absorbé instantanément une vaste part de la substance laiteuse qui était déjà à l'extérieur. Je remarquai rapidement que les forces en question avaient le pouvoir d'une émulsion plastifiante. La flamme se transforma en une merveilleuse tête, identique à tous égards à celle de notre ami en désincarnation. À la suite de quoi, tout le corps périsprital de Dimas se reconstitua, membre à membre, trait par trait. Dimas désincarné s'est élevé à quelques pieds au-dessus de Dimas cadavre lié au corps par un mince fil argenté. La mère abandonna le corps terrestre et accueillit rapidement la nouvelle forme. Pour nos amis incarnés, Dimas était complètement mort. Pour nous, cependant, l'opération n'était pas achevée encore.
L'assistant décida que le cordon fluidique devrait rester jusqu'au jour suivant.
" Ma sœur, dit Jéronimo à la mère de Dimas, tu peux garder ton fils jusqu'à demain, jusqu'au moment où nous couperons le dernier fil par lequel il est lié à la dépouille. Pour l'instant, il reposera dans la contemplation du passé car il est très faible en raison de l'effort qu'il vient de faire. Ainsi, il ne pourra partir avec nous qu'après l'enterrement du corps auquel il est encore lié par certains résidus. "
La vieille femme, très émue, nous remercia.
Le lendemain, nous retrouvâmes sa mère qui nous confirma que Dimas avait fait des progrès, puis promenant son regard autour de la modeste résidence et elle ajouta :
" Si seulement les amis incarnés étaient plus coopératifs, il lui serait plus facile de se rétablir complètement. Mais à chaque fois que la famille pleure sur la dépouille, il est rappelé à son cadavre et ceci nuit à son prompt rétablissement, son sommeil pourrait être calme et tranquille, au lieu d'être peuplé de cauchemars. "
Pour répondre à ma surprise, Jéronimo s'est empressé de m'expliquer : " Les images contenues dans les conversations ont une incidence sur l'esprit du désincarné qui se repose après avoir rapidement revu des faits de son existence qui vient de s'achever. Parfois, nos amis présents sont si bavards, qu'ils exhument avec chaleur le souvenir de certains faits. Ils arrivent même à faire venir ici certains des personnages déjà désincarnés. Attends quelques minutes dans la pièce attenante où la dépouille recevait les visites. "
La veillée funèbre présentait l'aspect habituel : des visages sérieux, des conversations discrètes et le parfum des fleurs. Près du cadavre, les amis étaient réservés et circonspects.
Un peu plus loin, je me suis approché du groupe qui parlait de lui.
Un jeune homme s'adressa à un vieillard et demanda :
" Colonel, avez-vous reçu votre argent ? "
- " Pas encore, répondit le vieillard en préparant son tabac pour rouler une cigarette, mais je ne m'inquiète pas. Dimas a toujours été un bon camarade et ses enfants n'oublieront pas l'engagement paternel. Ce n'est qu'une question de temps… Dimas était un homme intéressant et exceptionnel. J'ai toujours envié sa sérénité et j'ai connu peu d'hommes aussi prudents que lui. Il est vrai que je ne me suis jamais penché sur les études spirites, mais j'avoue qu'en observant sa manière de procéder, j'ai toujours voulu connaître cette doctrine. "
Le vieillard baissa la voix, regarda dans la direction du cadavre et murmura :
" Je connaissais Dimas depuis de nombreuses années et je suis certain qu'il a été le témoin oculaire d'un crime horrible qui n'a jamais été expliqué devant les tribunaux. Ne savez-vous pas ? "
Les présents hochèrent la tête.
" Voilà trente ans déjà, continua le narrateur. Dimas résidait à côté d'une noble famille. Celle-ci était très apprécié par tout le monde et distribuait des vivres. L'économie était centrée autour de la " grande maison " symbole de grandeur et l'on décidait le programme des travaux de la population. Dimas était un voisin et menait une existence simple de travailleur. "
Le vieillard, ignorant des problèmes de l'esprit, révéla des noms, des dates et des détails piquants sur un ton malicieux :
" Une nuit, un chef politique sortit du palais résidentiel par la porte arrière avec une dame qui paraissait inquiète et le couple avec une tendresse excessive se sépara. Après les adieux, le " Don Juan " se retrouva seul et fit quelques pas.
Il regarda soigneusement autour de lui et allait continuer son chemin lorsqu'il s'aperçut que quelqu'un l'avait surpris dans ce moment d'intimité qu'il venait de partager avec l'épouse de son ami. Le spectateur était un simple ouvrier. Le politicien, un homme de carrure robuste et de tempérament violent, le rejoignit d'un bond.
Il l'interpella brutalement, mais le pauvre homme répondit simplement : " Monsieur, je ne vous ai pas épié, je vous le jure ! "
" Mais je te tuerai de toutes façons, dit l'agresseur d'une voix enrouée, La vermine qui perturbe doit mourir. "
" Ne me tuez pas, monsieur ! Ne me tuez pas ! Supplia le malheureux, j'ai une femme et des enfants ! Je respecterai votre secret ! … "
La victime eut beau supplier, l'homme ne voulut rien entendre et, aveuglé par la haine, il prit son arme, tira droit sur le cœur et s'enfuit en vitesse.
Dimas, qui avait observé les faits à courte distance, cria et le reconnut. Ensuite, il courut pour s'occuper du blessé qui ne poussa pas le moindre gémissement. Il s'est occupé du mort au moment des funérailles, lui a dispensé tous les soins ainsi qu'à sa famille, mais il n'a fourni aucune accusation pour que le criminel soit capturé. Il déclara qu'il n'avait aucune connaissance des faits qui ont provoqué l'accident. Et l'enquête de police détermina que c'était un vol suivi de meurtre et classa l'affaire. Le seul témoin, c'était lui. Et il préféra garder le silence plutôt que provoquer un scandale qui amènerait d'énormes dissidences familiales et sociales ".
L'un des auditeurs, malicieusement, demanda : " Mais, colonel, comment avez-vous su tout cela, si Dimas n'a jamais dénoncé personne ? "
Le colonel fit un geste de satisfaction et répondit : " Voilà l'avantage d'être ami du curé. Mon vieil ami, le père F…, que Dieu le garde, m'a raconté le fait. Il était très surpris. L'assassin se confessa avant de mourir et le père F apprit tous les détails du crime. Tout passe…. La victime, la femme adultère, l'assassin, le confesseur sont morts et maintenant le témoin… Est-ce qu'il y aura un endroit en dehors de ce monde pour que la justice soit faite ? "
À ce moment, une horrible figure, suivie d'autres, non moins monstrueuses surgit inopinément.
Elle s'approcha du narrateur, entendit ses derniers mots, le secoua et cria : " L'assassin, c'est moi ! Qu'est ce que tu me veux ? Pourquoi m'appelles-tu ? Es-tu un juge ? "
Le narrateur ne pouvait pas voir ce que je voyais, mais un tremblement involontaire le secouait et les personnes présentes ne riaient plus. Mais Jéronimo apparut inopinément et ordonna aux envahisseurs de s'éloigner sur le champ.
La chambre s'est vidée et il s'est adressé à moi : " Je suis persuadé que ce groupe est entré dans cette maison par évocation. Nos amis du plan terrestre sont encore très ignorants des formalités de la désincarnation. Au lieu d'amener des pensées amicales, des prières de réconfort et des vibrations fraternelles, ils lancent aux nouveaux désincarnés les pierres et les épines qu'ils ont laissées sur les chemins parcourus. C'est ainsi que, pour l'instant, les morts qui laissent leur dépouille dans les salles vides des morgues publiques sont les plus heureux. "
Cette nuit-là, j'avais appris que les chambres mortuaires ne doivent pas être des points de rencontres et discussions futiles, mais des lieux de prière et de silence. 

 La rupture du cordon fluidiqueNous étions prêts deux heures avant la sortie du cortège funèbre. Des personnes haut placées ainsi que des entités spirituelles arrivaient chez Dimas. Jerônimo entra dans la maison et nous le suivîmes. Il se dirigea vers le coin où le nouveau désincarné demeurait chétif. Je vis que le corps périspirituel du médium libéré s'était amélioré et qu'il était devenu plus tangible.
" Grâce à Jésus, dit sa mère, il va beaucoup mieux. Le résultat de notre influence est visible et je pense qu'il suffira de détacher le dernier lien pour qu'il reprenne conscience de lui-même."
Jerônimo l'examina et l'ausculta, il coupa le dernier lien et Dimas, désincarné, faisait maintenant l'effort du convalescent qui se réveille, un peu abruti après un long sommeil. Soutenu par sa mère, il ouvrit les yeux, regarda autour de lui comme un enfant effrayé et appela son épouse. Il sentait que la maison était pleine de monde.
La mère le caressa doucement et dit : " Écoute, Dimas : la porte par laquelle tu communiquais avec le plan corporel, s'est fermée et tes yeux physiques aussi. Sois serein, confiant, car ton existence dans un corps physique est terminée. Écoute ! Écoute ! Retiens ton émotion car elle te sera très nuisible. Garde ton équilibre devant le fait accompli. Nous sommes ensemble, maintenant, pour mener une vie plus heureuse. Ne t'inquiète pas pour ceux qui sont restés. Tout s'arrangera en temps et lieu. Chasse toute pensée qui te rattache au milieu que tu viens de quitter. Les liens terrestres entre vous ont été rompus. Rendez-les à Dieu, certains que le Seigneur à qui nous appartenons vraiment nous permettra de continuer à nous aimer. "
Dimas, le regard voilé par les larmes, était partagé entre la joie et la douleur, la nostalgie et l'espoir. La mère dévouée l'embrassait une fois de plus et le consolait : " Dimas, certains amis se réunissent ici pour fêter ta venue. Cependant, tu es toujours convalescent, tu as des plaies qui demandent des soins. Parle peu et prie beaucoup. Ne t'inquiète pas, ne te lamente pas. Aujourd'hui ne pose plus de questions. Sois docile. Nous accompagnerons ta dépouille à sa dernière demeure. Ne cèdes pas à la peur qui, dans cette situation de transition, crée toujours des vibrations dangereuses de chute. "
Dimas essayait de faire face à la perturbation de l'ambiance familiale et, titubant, il se pencha sur le cercueil en versant des grosses larmes. Garder sa sérénité exigeait un grand effort. À ses côtés, les paroles de son épouse n'exprimaient que le malheur. Toutefois, suite aux recommandations maternelles, son attitude triste et tendre restait discrète. Quand le cercueil fut fermé, le cortège silencieux se mit en branle. Notre groupe, composé de plus de vingt êtres désincarnés y compris Dimas, suivait le cortège. Dimas, aux bras de sa mère, marchait lentement à pas incertains et écoutait ses exhortations et ses conseils avisés. Dans le groupe des incarnés, on sentait un profond malaise, mais chez nous, il régnait une grande tranquillité.
Calmes, nous approchions du cimetière.

La prière, mieux la comprendre

 La prière

L’homme a l’intuition de l’infini. Le principe spirituel qu’il porte en lui l’incite à scruter le sens intime des choses qui dépassent les limites actuelles de son entendement. Son esprit, prisonnier dans la chair, s’en dégage parfois et s’élève vers les domaines supérieurs de la pensée, d’où lui viennent ces hautes aspirations et le poussent à prier. Nous sommes unis à Dieu dans le rapport étroit qui relie la cause à l’effet, et nous sommes aussi nécessaires à son existence qu’il est nécessaire à la nôtre. Tous les êtres sont reliés les uns aux autres et s’influencent réciproquement, de ce fait l’univers entier est soumis à la loi de solidarité dans une communion universelle. Par la prière, nous maintenons ce lien qui nous relie avec notre monde originel et participont aussi à cette évolution générale.

Qu’est-ce qu’une prière ?

C'est une pensée tendue vers le bien. C’est une communication intime entre deux êtres par la pensée, une combinaison de : Pensée + volonté + sentiment d’amour dirigé. Dans son principe, c’est une communication télépathique, et cette faculté est inhérente à chaque esprit. Celle-ci peut être faite de façon vocale ou mentale, mais c’est toujours la pensée qui en est l’agent. La prière est une invocation [1], par elle on se met en rapport de pensée avec l'être auquel on s'adresse. Elle peut avoir pour objet une demande, un remerciement ou une glorification. On peut prier pour soi-même ou pour autrui, pour les vivants ou pour les morts. Les prières adressées à Dieu sont entendues des Esprits chargés de l'exécution de ses volontés, celles qui sont adressées aux bons Esprits sont reportées à Dieu. Lorsqu'on prie d'autres êtres que Dieu, ce n'est qu'à titre d'intermédiaires, d'intercesseurs, car rien ne peut se faire sans la volonté de Dieu. La prière est aussi l'hommage rendu des enfants à leur Père, de la créature au Créateur. Il faut évidemment avoir foi en une cause intelligente pour prier, car parler tout seul envers personne serait un non-sens.

Comment cela marche ?

Nous possédons en nous-mêmes, par la pensée et la volonté, une puissance d'action qui s'étend bien au-delà des limites de notre petit monde matériel. La prière pour autrui est un acte de cette volonté. Pour être efficace et produire tout l'effet attendu, la prière doit être un appel ardent et spontané. Le spiritisme nous fait ainsi comprendre l’action de la prière en expliquant le mode de transmission de la pensée par l’intermédiaire du fluide universel, soit que l’être prié vienne à notre appel, soit que notre pensée lui parvienne.
Ainsi lorsqu’une pensée est dirigée vers un être quelconque, sur la terre ou dans l’espace, d’incarné à désincarné, un courant fluidique s’établit de l’un à l’autre, transmettant la pensée, comme l’air transmet le son. L’énergie de ce courant est en raison de l’intensité du sentiment délivré ainsi que de la volonté émise. Lorsqu'une pierre vient frapper l’eau, on en voit vibrer la surface en ondulations concentriques. Ainsi le fluide universel est mis en vibration par nos prières et nos pensées, avec cette différence que les vibrations de l’eau sont limitées, alors que celles du fluide universel rayonnent à l'infini. Tous les êtres, tous les mondes, sont baignés dans cet élément, comme nous le sommes nous-mêmes dans l'atmosphère terrestre. Il en résulte que notre pensée, lorsqu'elle est mue par une force d'impulsion, par une volonté suffisante, va impressionner les âmes à des distances incalculables. Un courant fluidique s'établit des unes aux autres et permet aux Esprits élevés, à Dieu, de répondre à nos appels et de nous influencer à travers l'espace.
Pour prier, il faut simplement faire l’effort de se tendre vers Dieu. Cet effort doit être affectif et non intellectuel. Qu’elle soit vocale ou mentale, la prière doit être semblable à la conversation d’un fils avec son Père. En somme, on prie de même qu’on aime, avec tout son être, “on se présente comme on est”. Car Dieu voit tout, et sait l’intention réelle de nos demandes avant même qu’elles soient exprimées : “Votre Père sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez” - St Mathieu CH VI, v5.

A quoi cela sert ?

La prière acquiert à l’homme l’assistance, le concours des esprits élevés qui l’aident à marcher vers le bien, qui l’assistent dans les tentations et dans les épreuves difficiles. Elle rend l'homme meilleur car celui qui prie avec ferveur et confiance est plus fort contre les tentations, et Dieu lui envoie de bons Esprits pour l'assister. C'est un secours qui n'est jamais refusé quand il est demandé avec sinc érité. L’homme acquiert ainsi la force morale nécessaire pour vaincre les difficultés et rentrer dans le droit chemin s’il s’en est écarté, et de là aussi, il peut détourner de lui les maux qu’il s’attirait par sa propre faute. La prière nous aide de cette manière à rendre plus facile l’accomplissement de notre tâche terrestre. Ainsi, elle fait descendre en nous le courage, la soumission, la résignation utile à nos épreuves. Quand l’on prie pour sa propre amélioration, il faut savoir que la prière ne cache pas pour autant les fautes. Celui qui demande à Dieu le pardon de ses fautes ne l'obtient qu'en changeant de conduite. Les bonnes actions sont la meilleure des prières, car les actes valent mieux que les paroles.

Qui faut-il prier ?

On peut prier les bons Esprits comme étant les messagers de Dieu et les exécuteurs de ses volontés, mais leur pouvoir est en raison de leur supériorité, et relève toujours du maître de toutes choses, sans la permission de qui rien ne se fait, c'est pourquoi les prières qu'on leur adresse ne sont efficaces que si elles sont agréées par Dieu.

Où faut-il prier et quand ?

Quel que soit le lieu de prière, Dieu, ne peut s’adresser à l’homme que si ce dernier établit le calme en lui-même. Le calme intérieur dépend à la fois de notre état organique et mental, et du milieu dans lequel nous sommes plongés. La paix du corps et de l’esprit est difficile à obtenir dans la confusion et le fracas. Ainsi le recueillement est indispensable à la prière, mais peu importe le lieu et le moment. Mais il est vrai qu’à la fin d’une journée, cela est plus propice pour faire un bilan, pour examiner avec soin nos actions du jour, et ainsi nous corriger un peu plus quotidiennement avec l’aide des frères spirituels. Alors sachons condamner nos mauvaises actions, afin d'en éviter le retour, et applaudissons ce que nous avons fait d'utile et de bon pour autrui et envers nous-même.

Comment Dieu nous aide et exauce nos prières ?

Des gens contestent l'efficacité de la prière car ils pensent que Dieu connaissant nos besoins, il est inutile de les lui exposer et que nos prières ne peuvent changer les décrets de Dieu, mais ce n’est pas parce que Dieu sait tout, que cela nous donne pour autant une volonté d’agir et dde changer nôtre être et notre environnement. Il importe à l’homme de vouloir et de se donner la force nécessaire pour arriver à son but, par un engagement indispensable. Tout n’est pas fatalité, car s’il en était ainsi, l’homme ne serait q’un instrument passif, sans libre arbitre et sans initiative qui n’aurait qu’à courber la tête sous le coup de tous les événements voulus par la fatalité, et tout effort, toute intelligence pour se perfectionner, n’aurait aucun sens à son existence, il serait vain de faire tout progrès et toute démarche ! Oui, l’homme peut renverser ou à défaut atténuer des situations par sa volonté.
Dieu exaucera les prières en mettant les personnes opportunes sur notre chemin, où nous accordera les moyens de nous tirer nous-même d’embarras, à l’aide d’idées qu’il nous fera suggérer par les bons esprits, nous en laissant ainsi le mérite. Il assiste ceux qui s’aident eux-mêmes et non ceux qui attendent tout d’un secours étranger sans faire usage de leurs propres facultés. Nous comprenons alors de ce fait, que la communication spirite a toujours existé, et ce que l’on appelle sixième sens, intuition, et rêves, ne sont que certains moyens utilisés par le monde spirituel pour nous aider. La réponse de Dieu, se fait par cette petite voix qui murmure au fond de soi et qui est si facilement étouffée par le tumulte de notre vie et de nos préoccupations matérielles.
Par suite de notre repentir, les esprits peuvent nous aider à adoucir les conséquences funestes de nos mauvaises actions, mais nous détournent surtout des pensées qui causent ces actions, ils n’entravent en rien les décrets de Dieu, ils ne suspendent point le cours des lois de la nature, c’est nous qu’ils empêchent d’enfreindre ces lois en éclairant notre libre arbitre.

Exemple : comment Dieu exauce les prières

Un homme est perdu dans un désert, il souffre horriblement de soif, il se sent défaillir, se laisse tomber à terre, il prie Dieu de l'assister, et attend, mais aucun “ange” ne vient lui apporter à boire. Cependant un bon Esprit lui suggère la pensée de se lever, de suivre un des sentiers qui se présentent devant lui, alors par un mouvement machinal, rassemblant ses forces, il se lève et marche à l'aventure. Arrivé sur une hauteur, il découvre au loin un ruisseau, à cette vue il reprend courage. S'il a la foi, il s'écriera : « Merci, mon Dieu, de la pensée que vous m'avez inspirée, et de la force que vous m'avez donnée. » S'il n'a pas la foi, il dira : « Quelle bonne pensée j'ai eue là ! Quelle chance j'ai eue de prendre le sentier de droite plutôt que celui de gauche, le hasard nous sert vraiment bien quelquefois ! Combien je me félicite de mon courage et de ne m'être pas laissé abattre ! » Mais, dira-t-on, pourquoi le bon Esprit ne s'est-il pas montré à lui et lui a dit clairement : « Suis ce sentier, et au bout tu trouveras ce dont tu as besoin ? » De cette manière il l'aurait convaincu de l'intervention de la Providence. C'est d'abord pour lui apprendre qu'il faut s'aider soi-même et faire usage de ses propres forces, c’est ce qui est expliqué par la célèbre citation ”aide toi, le ciel t’aidera”. Puis, par l'incertitude, Dieu met à l'épreuve la confiance en lui et la soumission à sa volonté. Cet homme était dans la situation d'un enfant qui tombe, et qui, s'il aperçoit quelqu'un, crie et attend qu'on vienne le relever, s'il ne voit personne, il fait des efforts et se révèle tout seul.

Pourquoi Les prières ne sont pas toujours exaucées ?

Ce serait une erreur de croire que nous pouvons tout obtenir par la prière, que son efficacité est assez grande pour détourner de nous les épreuves inhérentes à la vie. Certains demandent la fortune, ignorant qu'elle serait un malheur pour eux, en donnant un libre essor à leurs passions. D'autres veulent éloigner des maux qui sont parfois la condition nécessaire de leurs progrès. Les supprimer aurait pour effet de rendre leur vie stérile. D'autre part, comment Dieu pourrait-il accéder à tous les désirs que les hommes expriment dans leurs prières ? La plupart sont incapables de discerner ce qui leur convient, ce qui leur serait le plus profitable. Mais Dieu ne refuse jamais à qui le lui demande, c’est la patience, la résignation, la sagesse. L'essentiel n'est pas de beaucoup prier, mais de bien prier. Certaines personnes croient que tout le mérite est dans la longueur de la prière, et ferment les yeux sur leurs propres défauts.
La prière est pour elles une occupation, un emploi du temps, mais non une étude d'elles-mêmes. Ce n'est pas le remède qui est inefficace, c'est la manière dont il est employé. Il faut implorer le secours des esprits bienveillants afin de supporter dignement les mauvais jours en nous donnant la force nécessaire pour surmonter nos épreuves.

Comment faut-il prier et de quelle façon formuler ses prières ?

Beaucoup prient par devoir, quelques-uns même pour se conformer à l'usage, c'est pourquoi ils se croient quittes quand ils ont dit une prière un nombre de fois déterminé et dans tel ou tel ordre, comme si cela était une formule magique, et que par le simple fait que de l’énoncer, nos voeux seraient réalisés. Mais Dieu lit au fond des coeurs, il voit la pensée et la sincérité, et c'est le rabaisser de le croire plus sensible à la forme qu'au fond. Les religions nous ont désappris le sens naturel de la prière en la changeant en exercice oiseux, en formules, ou certains ne comprennent pas nécessairement les propos tenus. Il n’est pas besoin d’être éloquent pour être exaucé. Le langage ne doit pas être nécessairement préparé, il doit varier suivant l'état d'esprit de l'être humain. C'est un cri, une plainte, une effusion ou un chant d'amour, un acte d'adoration, un inventaire moral. Abaisser la prière à des formules dont on mesure la longueur à la somme qu’elles rapportent, cela devient une profanation, presque un sacrilège et on est alors loin de comprendre le sens intime de cet acte.  La prière

Il faut prier avec attention, confiance et persévérance : Prier avec attention sachant ce que l’on fait, pourquoi on le fait et à qui on s’adresse. Prier avec confiance, c’est à dire avec l’intime conviction que Dieu entendra et exaucera nos prières, cette confiance qu’à un enfant d’être écouté quand il s’adresse à son père, et lorsqu’il lui demande une chose juste et raisonnable. Prier avec persévérance, c’est à dire ne pas le faire d’une façon intermittente, ne pas le faire aujourd’hui, puis dans un mois par exemple. Mais la condition essentielle de la prière, est d'être avant tout intelligible, afin qu'elle puisse parler à notre esprit, pour cela il faut qu'elle soit dite en une langue comprise de celui qui prie, les idées qu'elles renferment ne doivent pas être étouffées sous la surabondance des mots et le mysticisme du langage. La principale qualité de la prière est d'être claire, simple et concise, chaque mot doit avoir sa portée : à cette seule condition la prière peut atteindre son but, autrement ce n'est que du bruit, on voit les lèvres qui remuent, mais à l'expression de la physionomie, au son même de la voix, on reconnaît un acte machinal, purement extérieur, auquel l'âme reste indifférente : La forme n'est rien, la pensée est tout. Priez chacun selon vos convictions et le mode qui vous touche le plus. Les Esprits ne prescrivent aucune formule absolue de prières, lorsqu'ils en donnent, c'est afin de fixer les idées. Une prière « toute faite » a simplement pour but de venir en aide aux personnes qui sont embarrassées pour formuler leurs pensées et trouver les mots correspondants. Jésus nous donne l’exemple du « Notre Père » car il contient tous nos devoirs envers Dieu, les autres et envers nous-même, résumés en cette prière, mais chacun fait la prière qui lui semble la plus appropriée à son cas personnel. Celle qui vient naturellement, avec une foi fervente, est souvent la meilleure. La prière de groupe
On comprendra, dès lors, le rôle important que joue les fluides, l’union de pensées ainsi que la volonté.
La prière en commun a une action plus puissante quand tous ceux qui prient s’associent de cœur à une même pensée et ont un même but. Elle peut acquérir une force irrésistible, une force capable de soulever, d'ébranler les masses fluidiques. On peut alors assister à une amélioration morale, physique, jusqu’à des guérisons de personne pour qui l’on prie, et de salutaires effets aux âmes souffrantes incarnées, et désincarnées.
Et pourtant, pour la mettre en oeuvre, deux choses suffisent cependant : la foi et la volonté.

Communications spirites

"L'erreur serait de croire que vous êtes investis d'une mission particulière et d'apporter à tout prix la lumière. Grossières erreurs, nullement investis parce que c'est vous qui avez décidé et qu'au fil de vos incarnations, c'est bien vous qui avez choisi ce chemin et compris enfin où se trouvait la vérité, où se trouvait la réponse à tous ces questionnements intérieurs, à toutes ces vies qui jalonnent le cours de votre histoire et qui ne peuvent avoir comme réponse qu'une explication simple et rationnelle. Alors ne vous croyez pas entachés d'avoir à expliquer aux autres et de vous sentir grandir dans une tâche incommensurable. Ce serait une erreur, vous êtes justes là comme une pièce qui s'additionne à d'autres pièces et qui apporte une réflexion, un exemple si vous voulez et qui est là pour émouvoir le cœur et éveiller la compréhension, c'est simplement cela votre tâche, votre devoir : apporter une pierre à l'édifice comme des milliers d'autres. Et c'est ainsi qu'avec notre soutien, ce liant entre les pierres, nous pouvons peu à peu construire, élaborer un mur digne d'une forte construction. Ayez donc pour cela un cœur simple, des idées larges, nobles et entachés de qualités durables et constructives auxquelles peuvent se rallier autour de vous des milliers d'âmes invisibles qui comme vous voudraient bien que la vérité se fasse et que l'ensemble des masses des individus ne croient plus à des fadaises élaborées par des croyances plus ou moins utiles pour votre évolution".

"J'ai quitté votre monde et je n'avais que 7 ans. Beaucoup m'ont pleuré, beaucoup se sont révoltés. Pourquoi un enfant ? Qu'a-t-il pu faire pour mériter un tel châtiment ? Ce que vous devez comprendre, frères et sœurs, c'est que ma vie, cette vie temporaire n'était là que pour activer un parcours, pour terminer une épreuve que je n'avais pu affranchir dans une de mes vies antérieures. Mais ce que vous devez aussi entendre, c'est que ce que vous appelez la mort, n'a été pour moi qu'une délivrance, que la liberté retrouvée, que l'accès à la vraie vie, celle qui vous attend et que vous êtes en train de construire. N'oubliez pas que chacun de vos actes, chacune de vos pensées allègent ou alourdissent votre corps spirituel. Allez de l'avant, priez et croyez en Dieu. "

Communication d'un Esprit mort durant une guerre :
- " J'étouffe, j'ai tué tant de gens, j'ai du remords mais je veux être en paix. Je brûle, je souffre, aidez-moi, faites quelque chose, je souffre trop.
- Tu n'as pas encore compris l'état dans lequel tu te trouves.
- Je voudrais mourir.
- Mais tu es déjà mort !
- Je ressens tout, mon corps, j'ai des douleurs partout, je ne le supporte plus, faites quelque chose.
- Ton âme s'est séparée de ton corps, il n'y a plus ce lien fluidique qui te rattachait, il n'y a plus que tes sentiments matériels et ta souffrance est morale maintenant et tu dois faire cet effort de t'éloigner de ton corps physique, de tes sensations physiques.
- Le mot moral me fait quelque chose mais je ne comprends pas tout.
- Ton corps n'a plus d'importance, seul ce que tu penses est important.
- Oui.
- Tu as retrouvé la liberté.
- Oui, c'est dans ma tête que je souffre.
- Tu as la liberté de penser.
- Mais comment vas-t-on me pardonner ? Tous ceux que j'ai fait souffrir, cela revient sans cesse.
- Tu verras ton chemin, tu vas leur demander pardon.
- Oui, pardon, oui, c'est vrai et je voudrais un autre mot pour y arriver.
- Et la prière également, par des mots simples, c'est ainsi que tu dois demander pardon avec ton cœur.
- Oui, c'est cela avec mon cœur, je ne sens plus mon corps. Je vais prier avec mon cœur pour pouvoir être pardonné, je ne veux plus avoir de remord, avoir mal.
- Qui vas-tu prier ?
- Je ne sais pas. Je vais prier pour ceux à qui j'ai fait du mal, je vais penser à eux, je vais mettre des mots avec mon cœur.
- Crois-tu en Dieu ?
- Non, mais je peux essayer.
- Oui.
- Je me sens mieux maintenant. Dieu aussi, c'est un mot, il est bien, je le sens bien, je vous remercie, je me sens beaucoup mieux et je sais que l'on va m'aider. Je me sens plus léger et je sais que je vais être accompagné. Je vous remercie tous.
- Pars et va en paix, frère.
- Je vais prier, au revoir
- Au revoir. "

" Faire grandir en toi la force qui permettra de t'approcher de nous, d'établir ce lien que tu souhaites avec tant de cœur mais pour cela, il faut te débarrasser de tes idées obscures et confuses où se mélange encore superstition et croyance. Il faut que tu comprennes que notre monde est aussi simple que le vôtre quand vous voulez voir les choses simplement. Saches que ces contacts, que ces liens se font par la volonté et par le cœur essentiellement et non par des pratiques étranges que vous créez bien souvent. Nous t'approchons, nous t'entourons et nous te soufflons les mots nécessaires mais tu balayes d'un geste, tu cherches du regard et tu ne trouves pas, voulant à tout prix trouver des correspondances avec tes acquis terrestres. Ton corps a ses lois, nos corps plus subtiles ont d'autres lois, elles paraissent du premier abord plus compliquées mais étudies et tu verras les choses sont plus simples. Parles avec ton cœur, ouvres-toi, comprends et tu sentiras les présences de ceux que tu aimes et qui ne t'ont pas oublié, qui sont souvent près de toi pour t'embrasser, pour t'aimer et t'aider. Crois avec ferveur, cela remplit ton cœur d'allant et projette des pensées qui nous aident à nous rapprocher de toi. Crois en nous et grandira en ce monde cette vérité mais elle grandira avec force et conviction si tu y mets de ta part."

 

 

[1] Invoquer : (du latin in dans, et voccare, appeler). C'est appeler dans soi ou à son secours une puissance supérieure. On invoque Dieu par la prière. Toute prière est une invocation. L'invocation est dans la pensée, l'évocation est un acte. Evoquer, c'est appeler, faire venir à soi, faire apparaître lors de cérémonies. Ces 2 mots ne sont donc points des synonymes, quoique ayant la même racine “vocare” : appeler. C'est une erreur de les employer l'un pour l'autre.